Bombardier souffre de la baisse des commandes

Le ferroviaire fait recette, la branche affichant un chiffre d'affaires en hausse de 4 %.AéronautiqueLes nouvelles commandes d'avions d'affaires ne compensent plus les annulations. Et, traditionnellement, le marché des jets d'affaires met six à huit trimestres pour rebondir suite à une reprise économique. L'équation est de mauvais augure pour Bombardier, qui a fait état hier d'un bénéfice net en baisse de 22 %, à 202 millions de dollars, au deuxième trimestre achevé fin juillet.Mais les résultats présentés par la multinationale québécoise spécialisée dans la construction aéronautique et ferroviaire, supérieurs aux attentes, montrent les capacités d'adaptation du groupe, qui a annoncé en avril la suppression de 3.000 postes (10 % de ses effectifs). Son chiffre d'affaires est resté stable à 4,9 milliards de dollars quand les analystes tablaient sur 4,6 milliards. Et le bénéfice par action s'est établi à 11 cents, contre 10 cents attendus.signes de stabilisationFortement affectée par la crise, la filiale Bombardier Aéronautique a enregistré 38 annulations de plus que de commandes sur le trimestre, un solde négatif donc, alors qu'elle avait enregistré 175 commandes nettes sur la même période en 2008. Son carnet de commandes se montait à 19,6 milliards de dollars au 31 juillet 2009, contre 23,5 milliards au 31 janvier 2009. « Nous avons livré 80 appareils sur le trimestre contre 89 l'an dernier et augmenté [notre] part de marché dans les avions d'affaires », a souligné le président et chef de la direction, Pierre Beaudouin, en notant certains signes de stabilisation dans ce segment.Au niveau groupe, le carnet de commandes a totalisé 47,5 milliards de dollars contre 48,2 milliards, soutenu par l'activité de la division Transport. Cette dernière a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 4 % sur un an, à 2,5 milliards de dollars. Le marché du train fait notamment recette « en Chine et aux Pays-Bas [dans le domaine de la grande vitesse et de l'urbain] mais aussi au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni [dans le transport régional et périurbain] », a noté Bombardier. Le groupe a indiqué avoir conclu mardi, avec un syndicat d'établissements financiers, une facilité de crédit revolving non garantie de deux ans pour 500 millions de dollars. La Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ ont confirmé accorder au groupe des financements à hauteur, respectivement, de 195 millions et de 65 millions de dollars. Marine Relinge
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