Grand angle sur une maison sur les toits Mettez-vous dans l'ambiance. Confortablement installé dans l'une des chaises de votre double salon de jardin en teck, vous profitez du soleil qui berce l'Île-de-France en cette fin septembre. La terrasse où vous vous prélassez s'étend sur 160 m2. Elle semble comme envelopper le second étage de votre appartement duplex. Située à plus de dix mètres au-dessus du sol, elle vous offre un point de vue privilégié. Il vous suffit de tourner la tête pour entrevoir les tours du quartier d'affaires de La Défense à l'ouest, et deviner la tour Eiffel, à l'est.L'appartement où vous avez élu domicile se trouve à Neuilly-sur-Seine. Autrement dit, à quelques minutes seulement d'artères bruyantes (et polluées) comme la porte Maillot et le Pont-de-Neuilly. Pourtant, vous êtes parfaitement au calme. Aucun bruit ne vient vous importuner. Cette véritable « maison sur les toits » ? comme aime à le dire Catherine van Aal, directrice associée au sein du groupe Barnes, qui a reçu mandat pour vendre l'appartement ? est à bien des égards un havre de paix. Et de verdure. Une large partie de la terrasse est plantée d'une véritable pelouse, généreuse, ni sèche, ni sauvage et où l'on a presque envie de se rouler. À Neuilly-sur-Seine, ville cossue s'il en est, « ce type d'appartement familial avec terrasse est très rare », assure Catherine van Aal, qui relève que les immeubles haussmanniens avec terrasse ne sont pas légion.Votre fils aîné vous tire de votre rêverie. Sa chambre qui jouxte la terrasse a des airs de nid douillet où il peut s'isoler. Vous descendez prestement l'escalier. Vous débouchez dans l'entrée, ni trop étroite, ni trop vaste. Passée une embrasure en chêne, s'ouvre le double salon à droite (et sa cheminée), qui offre lui aussi de justes proportions. La cuisine, à votre gauche, est large (22 m2) et fonctionnelle. Puis se déroulent les chambres des enfants et la chambre des parents, avec leur salle de bain respective et un grand dressing. « L'appartement, vaste avec ses 163 m2, est traversant. La hauteur sous plafond atteint 2,90 mètres. Et il y a des balcons dans toutes les pièces, fait encore valoir Catherine van Aal. Il est, en outre, situé dans le quartier Saint-James, un des quartiers cotés de Neuilly, proche du bois de Boulogne et très résidentiel. C'est dans ce quartier que l'on trouve le plus fréquemment les beaux hôtels particuliers avec jardins. »Cet ensemble cosy, dont l'état général est très bon, n'en a pas moins quelques défauts. L'appartement est habitable en l'état, même s'il serait bienvenu de rafraîchir un peu les murs. En revanche, la décoration de la cuisine et des salles de bains tout comme le mobilier qui les compose, qui n'a rien de très original, gagneraient à être revus. Si la terrasse ne souffre d'aucun vis-à-vis, l'étage fermé situé en dessous est en revanche visible? de l'appartement d'en face. L'immeuble lui-même a beau être en pierre de taille, il ne donne pas une impression de grand standing. L'entrée de la copropriété est un peu quelconque. Mais cette sobriété peut séduire une famille qui n'affectionne pas le tape-à-l'?il.Coquette sommeEncore faut-il, de toute façon, pouvoir s'offrir un appartement de ce type. Les vendeurs en demandent la coquette somme de 2,2 millions d'euros. De telles transactions ne sont pas rares sur le marché de Neuilly, à entendre Catherine van Aal. « La fourchette de prix à Neuilly est très large, poursuit-elle. En moyenne, le prix au mètre carré oscille entre 8.000 et 8.500 euros. Mais il peut dépasser 10.000 euros pour des appartements sans défaut avec vue sur le bois de Boulogne. En revanche, il peut tomber à 6.500 euros pour les biens situés dans des quartiers moins centraux, ou à proximité d'artères passantes. » Elle relève que les prix à Neuilly ont, de manière générale, baissé avec la crise de 10 % à 12 % entre septembre 2008 et février 2009, mais assure qu'« à présent, ils se stabilisent pour les biens haut de gamme, les prix des biens ayant des défauts continuant en revanche à diminuer légèrement ». Sophie Sanchez

latribune.fr

03 Oct 2009, 1:43

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