Les SSII affichent des niveaux de valorisation attractifs

Le secteur des SSII n'aura guère brillé en Bourse cette année. Depuis le 1er janvier, Atos Origin est stable (+ 0,6 %), tandis que l'indice SBF 120 perd 1,45 %. Le repli est plus prononcé pour Steria (- 15,8 %). Seul représentant du secteur dans le CAC 40, Cap Gemini, parvient, néanmoins, à afficher un bilan positif (+ 2,6 %). Au final, les SSII se paient peu cher en Bourse.A titre d'illustration, Steria se négocie 9 fois les bénéfices estimés pour 2011 contre 11,4 fois pour le SBF 120. L'industrie souffre à la fois d'un contexte d'incertitude économique persistant, tout en étant très exposée aux problématiques de rigueur budgétaire dans la zone euro. Cap Gemini réalise en effet 28,1 % de son chiffre d'affaires avec le secteur public. Ce chiffre atteint 39 % pour Steria. De fait, les perspectives de restriction budgétaire en Europe ne sont pas sans conséquence pour ces sociétés. En octobre dernier, Steria a lancé un avertissement sur résultat en raison des coupes budgétaires dans les services informatiques au Royaume-Uni, où le groupe réalise 40 % de son activité. L'Europe à l'arrêtL'autre SSII, Atos Origin, a également publié pour son troisième trimestre un chiffre d'affaires en baisse de 3,5 % à données constantes, imputable en grande partie à la baisse des dépenses publiques outre-Manche. En outre, les chiffres trimestriels de Cap Gemini annoncés au début du mois ont été fraîchement accueillis par les investisseurs. En cause, les propos de la direction qui évoquait alors un marché encore « médiocre », notamment en France et au Bénélux, ces deux moteurs de croissance. Pour autant, ce discours prudent des SSII européennes contraste avec des perspectives beaucoup plus encourageantes délivrées par leurs homologues américaines. Le numéro un mondial Accenture prévoit ainsi une croissance de son chiffre d'affaires annuelle de 7 à 10 %. La banque d'affaires Bryan Garnier &Co constate d'ailleurs que, depuis juillet 2010, « les SSII retrouvent des perspectives favorables », et parient sur une revalorisation du secteur dans les prochains mois. Premier soutien, les investissements des entreprises. Selon les économistes du FMI, ils devraient progresser de 10 % à l'horizon 2012 et concerner en premier lieu l'industrie technologique. « 2011 pourrait être l'année du retour des levées de fonds pour les sociétés ayant des ambitions de croissance externe agressive », relève également Bryan Garnier & Co. Ce retour des fusions- acquisitions et des programmes de rachat d'actions constitue un levier de revalorisation boursière supplémentaire.
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