SKIEn début de saison, Sandrine Aubert avait clairement affiché ses objectifs : « Être parmi les meilleures en slalom, voire la meilleure. » Après deux mois et demi de compétition, elle est en train de les réaliser. Et de quelle manière ! Après sa victoire à Are, en Suède, mi-décembre, elle a récidivé ce dimanche sur la neige de Zagreb.Dans la capitale croate, la Française a déroulé son programme habituel : assurance dans la première manche, explosion dans la deuxième. Un cocktail gagnant qui l'a menée sur le podium lors des trois dernières étapes de Coupe du monde ? elle a également terminé deuxième la semaine passée à Linz, en Autriche ? et qui fait d'elle la nouvelle n° 1 de la discipline.Une première dans sa carrière. « Je suis très en forme, jubile la native d'Échirolles. Je ne souhaite qu'une chose : que ça continue. » À 27 ans, Sandrine Aubert est en train de prendre une nouvelle dimension. À un mois et demi des Jeux olympiques de Vancouver, l'Iséroise s'affirme comme une des têtes d'affiche du ski alpin français. Plus encore depuis la blessure de Jean-Baptiste Grange. « Mon statut change, j'en suis bien consciente et c'est agréable. On est toujours mieux devant, savoure-t-elle. Forcément, ça me prépare pour les JO, même si je ne me prends pas la tête avec ça. »Leader en devenirFin novembre, en marge du slalom d'Aspen, aux États-Unis, Sandrine Aubert avait déclaré se sentir « esseulée » au sein de l'équipe de France. « Je suis assez solitaire. J'aime me gérer, vivre à mon rythme, avec mes idées. Et ce n'est jamais facile en collectivit頻, expliquait alors la skieuse des Deux-Alpes. Un malaise qui semble depuis s'être dissipé au fil des podiums. Enfin presque. « Je commence à prendre une place de leader dans l'équipe. Mais il manque encore beaucoup de choses autour de moi pour que je me sente vraiment dans cette position », explique la Savoyarde d'adoption.« Elle a un fonctionnement particulier, reconnaît Jean-Philippe Vuilliet, le directeur de l'équipe de France féminine. Sandrine est une personne complexe et complète. Cet été, elle s'est entraînée de son côté, mais elle nous a rejoints dès le mois d'octobre. Depuis, elle est pleinement intégrée à l'équipe. » De quoi se projeter avec gourmandise vers le Canada?Alexandre Jaquin avec Morgan Maury

latribune.fr

04 Jan 2010, 4:09

Partager :