Le suédois Electrolux se relance en France

Le défi est ambitieux. En 2012, Electrolux espère enfin occuper en France une place à la hauteur de son rang de numéro deux mondial de l'électroménager. Le fabricant suédois n'est aujourd'hui que le quatrième groupe dans l'Hexagone, avec, selon nos informations, 11,8 % du marché en valeur à fin décembre 2009, selon le panel GFK. « Il s'agit de gagner deux points de plus en trois ans », précise à « La Tribune » Fabien Seingier, nouveau directeur général d'Electrolux en France depuis début janvier.Alors que le marché a reculé de 2 % en 2009, la tâche ne sera pas aisée. D'autant que la France a la dent dure avec les leaders mondiaux. L'américain Whirlpool, numéro un mondial, n'est que troisième dans l'Hexagone, avec 12,4 % du marché. Il est largement distancé par l'allemand Bosch-Siemens qui, à la tête de 16,4 % des ventes de gros électroménager, vient de ravir la place de numéro un à l'espagnol Fagor-Brandt (16,3 %).Il n'empêche. Le suédois met les bouchées doubles en 2010. Electrolux, sa marque de coeur de marché, sera la figure de proue de son offensive française. Celle qui génère 60 % de ses ventes dans l'Hexagone bénéficie de 20 millions d'euros d'investissement en communication. Dans quelques mois, la marque signera une grosse campagne de publicité pour promouvoir ses nouveaux lave-linge et lave-vaisselle. Mais en solo, car Arthur Martin, la marque rachetée en 1976 et qui cosignait, depuis 2007, les gammes du suédois, disparaîtra définitivement en avril.tactique mondiale« Il s'agit de faire d'Electrolux une marque mondiale. La concentration de la distribution l'exige », indique Stéphanie Botte, responsable de la communication. En France, comme dans d'autres filiales, le groupe conserve une marque généraliste locale positionnée sur l'entrée de gamme. Dans l'Hexagone, ce sera Faure (30 % de ses ventes). AEG (10 % des ventes) conserve son positionnement haut de gamme, rivalisant avec Siemens.Cette rationalisation des marques relève de la tactique mondiale d'Electrolux. Le groupe poursuit la réduction de ses coûts pour améliorer sa rentabilité. En 2009, son résultat net a été multiplié par près de huit, à 259 millions d'euros. Et ce grâce à la fermeture de plusieurs usines dans le monde et à la suppression de 3.000 de ses 57.00 emplois. Mais son chiffre d'affaires est à la peine. Il s'est établi à 10,7 milliards d'euros (+ 4,1 %), après un recul de 1,6 % au dernier trimestre. La prudence reste de mise en 2010. « Rien n'indique qu'il y ait une forte reprise dans les principaux marchés du groupe », a précisé mercredi le PDG, Hans Straberg, en présentant ses résultats.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.