« Les Indiens proclamaient depuis quelque temps leur volonté d'avancer vers un accord de libre-échange entre l'Inde et l'Union européenne (ue), mais on attendait confirmation : c'est fait ! » C'est en ces termes qu'un négociateur européen se félicite des réunions tenues tout au long de la semaine dernière à Delhi, qui ont permis de traiter « tous les sujets ».Entamées depuis plus de deux ans dans le but d'éliminer les obstacles aux échanges, les discussions entre l'Europe et l'Inde piétinaient. Mais le « round » de Delhi a instauré un climat plus positif, a estimé Bruxelles. La Commission avait dépêché une importante délégation de fonctionnaires (plus de trente personnes) pour passer en revue les sujets délicats. Certes, « nous n'obtiendrons pas toute l'ouverture des marchés publics indiens que nous voudrions », a admis un Européen, mais « les Indiens ont bien compris que nous avons besoin politiquement que des sujets comme l'environnement ou les droits de l'homme figurent dans l'accord ».Un programme serré de rencontres a été établi, avec un premier nouveau round en mars à Bruxelles et des rencontres ponctuelles d'ici là sur cinq ou six questions précises.La signature de l'accord de libre-échange d'ici fin 2010, annoncée comme objectif lors du dernier sommet Inde-Europe, demeure cependant peu réaliste, selon des spécialistes, car les difficultés à surmonter sont encore nombreuses. Patrick de Jacquelot, à New Delhi

latribune.fr

03 Févr 2010, 23:45

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