Il avait brûlé les planches du premier Festival d'Avignon en 1947. Georges Wilson est décédé hier à l'âge de 88 ans. Considéré comme l'héritier de Jean Vilar, il avait participé aux débuts du Théâtre national populaire en 1952 avant d'en prendre la direction dix ans plus tard. Car Wilson était habité par la scène. Et même s'il s'est souvent illustré au cinéma face aux caméras de Louis Daquin (« Maître après Dieu », son premier long métrage en 1950), Claude Autant-Lara (« le Rouge et le Noir », 1954), Luchino Visconti (« l'étranger », 1967) ou Claude Sautet (« Max et les ferrailleurs », 1971) c'est véritablement le théâtre qui l'a consacré. Le comédien y a interprété les plus grands rôles sous la direction de Gérard Philipe (« Lorenzaccio » de Musset en 1952) ou de Jean Vilar (« Macbeth », 1954). Sans oublier ses propres mises en scène au Festival d'Avignon ou au Théâtre de Chaillot. Georges Wilson était le père du comédien et metteur en scène de Lambert Wilson qui l'avait dirigé en 2008 pour « Bérénice » de Racine, au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Y. Y.

latribune.fr

03 Févr 2010, 23:48

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