Pourquoi les taux de crédits immobiliers pourraient être plus bas

Les taux de crédits immobilier n\'ont jamais été certes aussi bas, mais ils pourraient l\'être davantage. À 3,16% en moyenne en janvier 2013, selon l\'Observatoire Crédit/Logement, les taux sont pour le deuxième mois consécutif en dessous du niveau historiquement bas de novembre 2010 (3.25%). Ce qui représente depuis mars 2012, un recul de près de 80 points de base. La chute aurait pourtant pu être davantage prononcée.Les nouvelles normes de Bâle 3 contraignantesLa faute à l\'accélération des exigences des régulateurs financiers en matière de réserves bancaires. Les autorités financières européennes ont en quelque sorte demandé aux banques de respecter avant l\'heure les futures normes de Bâle 3. Avec à la clé un impact non négligeable sur leurs marges, les contraignant à prêter plus cher. L\'autorité bancaire européenne a concrètement demandé aux banques de présenter un niveau de fonds propres sensiblement plus important qu\'auparavant à la date du 30 juin 2012.  Toutes rentrées dans les clous et dans les temps, les grandes banques françaises ont dû, pour atteindre un tel objectif, mettre massivement en réserve une partie leurs bénéfices des trimestres précédents, ne les allouant ainsi ni aux actionnaires, ni aux investissements au sein de l\'entreprise.Limiter la baisse des tauxPour maintenir un niveau d\'investissement adéquat, elles sont du coup contraintes de limiter la baisse des taux de crédits qu\'elles distribuent , notamment immobiliers, ceux qui pèsent le plus lourd dans leur bilan. Et ce, alors même que le secteur reste hyperconcurrentiel. Le Crédit Foncier l\'a constaté dans une étude publiée mercredi. Il y montrait que l\'écart entre le taux d\'emprunt à dix ans sur les marchés d\'un émetteur financier noté AAA et le taux moyen de crédits immobiliers qu\'il accorde sur 20 ans, a crû de près de 75 points de base entre janvier 2012 et février 2013.In fine, le consommateur paye La répercussion des de ces réglementations se fait donc ressentir sur l\'économie réelle. Inéluctable selon Thierry Dufour, directeur général délégué Finances au Crédit Foncier, au regard de l\'ampleur de ces nouvelles exigences : \"On demande aux banques d\'au moins quadrupler leurs fonds propres pour une quantité de crédit donnée\", déplore-t-il. Et in fine, ce sont \"les consommateurs qui ont payé l\'augmentation de ces réserves \", indique Thomas Rocafull, directeur Services Financiers de Sia Conseil.Crainte sur l\'avenirReste que pour l\'instant, les consommateurs ne ressentent pas cet effet puisque les taux sont historiquement bas. Mais cela pourrait changer si le comité de Bâle revoyait le niveau de risque d\'un crédit immobilier en France au regard de la solvabilité dégradée des ménages. Christophe Pinault, directeur général délégué développement commercial au Crédit Foncier, redoute ainsi une pondération plus élevée \"de la prime de risque à l\'habitat\". Ce qui obligerait les banques à mettre plus de fonds propres en face des crédits immobiliers qu\'elles accordent, entrainant un effet inflationniste sur les taux. Mais surtout une sélectivité encore plus accrue des emprunteurs.  >> Pour aller plu loin, simulez votre taux de crédit immobilie
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