Scandale sanitaire : Flunch aurait servi de la viande avariée sans le savoir

Nouveau scandale alimentaire en France ou vengeance d\'un ex-salarié d\'une société spécialisée dans la découpe de viande ? Une affaire de viande avariée vendue aux restaurants Flunch signe un nouveau rebondissement dans la série d\'affaires qui agitent le secteur agroalimentaire depuis la découverte de viande de cheval dans des plats cuisinés censés être au boeuf.Le parquet de Nantes a ouvert une enquête pour \"escroquerie et tromperie\" après les révélations d\'un ancien salarié sur les pratiques de la société Castel Viandes, à Chateaubriant (Loire-Atlantique). D\'après lui, explique Le Parisien, cette entreprise aurait usé de la pratique dite de \"remballe\". Cette technique qui consiste à déconditionner et à reconditionner des aliments périssables, est strictement illégale.Flunch suspend ses approvisionnement \"par précaution\"Peu après cette annonce, Flunch a décidé de susprendre ses approvisionnements en provenance de Castel Viandes. \"Une enquête judiciaire est en cours. Par précaution, nous avons suspendu tous nos approvisionnements de chez Castel Viandes en attendant d\'avoir de plus amples informations\",a indiqué Vincent Lemaître, le dirigeant de l\'entreprise de restauration, d\'après l\'AFP. Auchan a immédiatement renvoyé la viande, pas FlunchCastel Viandes aurait tenté de livrer de la viande avariée à des magasins Auchan, avant que ceux-ci ne renvoient la marchandise. Contacté par Le Parisien, Auchan dit \"ne pas avoir souvenir de cette affaire\". Des restaurants Flunch (qui appartient à la famille Mulliez, comme Auchan) auraient toutefois servi à ses clients ces mêmes lots de viande. Suite à des cas d\'intoxication alimentaire, la chaîne de restauration a alors renvoyé les viandes avariées qui ont été conservées par Castel Viandes dans un congélateur.Le patron de Flunch a d\'ailleurs reconnu auprès de l\'AFP deux cas d\'intoxication alimentaire. En 2008 \"deux personnes qui avaient mangé dans notre restaurant de Boulogne-sur-Mer ont eu des problèmes et se sont rapprochées de notre cellule médicale\", a ainsi expliqué Vincent Lemaître, qui précise également que 8.000 analyses sont menées sur les produits servis à ses clients chaque année. Dans Le Parisien, Pierre H., l\'ex-salarié de Castel Viandes à l\'origine de cette enquête sanitaire, affirme qu\'il a été licencié après avoir tenté d\'empêcher cette pratique. \"J\'avais ordonné à l\'époque que cette viande soit détruite\" explique celui qui était alors directeur qualité. Sa décision fut vaine, il a même été licencié pour avoir refusé la pratique du \"remballe\", d\'après ses dires. Pierre H. s\'est tu pendant des années par \"peur des représailles\".Castel Viandes nie en blocPour Castel Viandes, ces accusations sont entièrement diffamatoires. Véronique Viol-Lévesques, directrice générale, dément que sa société se soit livrée à de telles pratiques. Elle a porté plainte contre l\'ex-salarié qu\'elle soupçonne d\'avoir agi par esprit de règlement de compte.La justice a mobilisé près de 70 gendarmes le 12 février dernier pour réaliser une perquisition sur le site de Castel Viandes. D\'importants volumes de documents ont été réquisitionnés, et vont être analysés par la justice.(Article créé à 12h52, mis à jour à 16h48)
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