Woerth souhaite un service public « zéro défaut »

Faire mieux, avec moins. C'est un résumé certes un peu laconique, mais c'est exactement ce que propose le rapport remis hier à Éric Woerth par le député UMP François Cornut-Gentille sur la modernisation de l'État et la qualité des services publics. Un rapport dont la plupart des recommandations ont séduit le ministre du Budget. « Nous avons le devoir d'agir. Même s'ils sont satisfaits de la qualité des services publics, les Français ont le sentiment que celle-ci se dégrade au fil des années », explique Éric Woerth, tout en rappelant que cette priorité se faisait dans le cadre de la réduction déjà engagée des effectifs de la fonction publique. Pour inverser cette tendance, comme le suggère le parlementaire, le ministre souhaite la création d'un baromètre de la qualité des services publics. Il désire également que le médiateur de la République, qui deviendra cette année le « protecteur des droits », soit associé à l'élaboration de ce nouvel outil de mesure. Composé d'une quinzaine d'indicateurs, il devrait voir le jour cet été et être publié selon un rythme trimestriel. Ils devront répondre aux trois principales préoccupations des Français : le temps d'attente à l'accueil des différentes administrations publiques, le délai de traitement des démarches, la possibilité de déposer une réclamation quand ils sont insatisfaits.Un plan d'actionCompte tenu de l'ampleur de la tâche, ce chantier sera mené par étapes. Après avoir interrogé un panel de 5.000 usagers, le ministre a déjà identifié dix « événements de vie », comme se loger, rechercher un emploi, renouveler ses papiers ou encore préparer sa retraite, qui seront ciblés en priorité. Un plan d'action a déjà été mis en place avec le référentiel Marianne qui labellise, en quelque sorte, les administrations dont l'accueil s'est nettement amélioré.« Mais il faut aller plus loin », martèle Éric Woerth, qui, pour atteindre cet objectif, a proposé hier en Conseil des ministres « la création d'un instrument national de pilotage de l'amélioration de la qualité des services publics qui serve à la fois de levier de modernisation de l'administration et d'outil de communication pour rendre compte aux Français des progrès accomplis ». Bien conscient que cette mission ne se fera pas sans le concours des fonctionnaires, Éric Woerth a l'intention de les récompenser de leurs efforts grâce à un mécanisme d'intéressement collectif qui récompenserait les efforts menés par un service tout entier. Une prime au mérite collective, en quelque sorte.
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