Fosun International Holdings n'hésitera pas à tirer parti de la catastrophe de Fukushima. « Les actions japonaises ont pas mal chuté depuis le tremblement de terre et la crise nucléaire. Là-bas, des entreprises ont besoin de capitaux pour la reconstruction. Pour nous, cela constitue une chance de réaliser un bon investissement. » Dans un entretien accordé à l'agence Bloomberg, Liang Xinjin, le directeur général du plus important conglomérat privé de Chine continentale, a averti qu'il entendait accélérer les négociations qu'il menait pour investir dans des sociétés japonaises cotées, notamment dans le secteur des services médicaux. Depuis le tsunami du 11 mars, dont le coût est estimé à 301 milliards de dollars, l'indice Nikkei 225 a chuté de 5,3 %. Essentiellement connu en France pour avoir pris une participation de 10 % dans le Club Med en juin 2010, Fosun International Holdings a été fondé en 1995 par Guo Guangchang, devenu milliardaire depuis, et quatre camarades de l'université de Fudan. Fosun était initialement une société spécialisée dans le génie génétique qui a rapidement ouvert ses activités à l'immobilier, à l'acier, à la distribution, aux métaux précieux et aux services financiers. Le luxe en ligne de mireLe groupe compte réaliser des acquisitions dans le luxe en Europe car la Chine devrait devenir le premier marché du secteur en 2015. Mais Guo Guangchang rêve surtout de transformer Fosun en Berkshire Hathaway chinois : « Notre stratégie est claire, a-t-il déclaré en début d'année. D'ici cinq à dix ans, nous voulons que notre entreprise ressemble davantage à celle de Warren Buffett », qu'à un conglomérat industriel. Voilà pourquoi, après avoir créé un fonds de capital investissement avec le géant du « private equity » Carlyle, Fosun vient de lancer un autre fonds, dédié aux sociétés chinoises à forte croissance avec l'assureur américain Prudential Financial. E. C.

latribune.fr

03 Avr 2011, 21:23

Partager :