Le secteur de l'hôtellerie de plein air compte de plus en plus d'adeptes chez les vacanciers et... chez les investisseurs. Le dernier en date est constitué d'un tandem d'anciens dirigeants du groupe Pierre et Vacances. François Georges, ex-numéro deux du groupe de promotion immobilière et de tourisme, et Xavier Guilbert, ex-numéro deux de Center Parcs Europe (filiale du groupe) ont posé les premiers jalons pour créer un nouvel acteur du camping, Sandaya, dont ils deviennent respectivement président et directeur général. Objectif : réunir une douzaine de campings de catégorie trois ou quatre étoiles qu'ils vont acquérir d'ici 2012.« Nous voulons nous concentrer sur des campings situés dans le sud de la côte Atlantique et sur le bassin méditerranéen, de grande taille pouvant accueillir entre 300 et 400 emplacements et des équipements de loisirs importants », annonce François Georges à « La Tribune ». Les campings affichant ces critères sont les plus recherchés par les vacanciers et donc, là aussi, par les investisseurs. Mais les nouveaux venus sont confiants. « L'offre existe car les campings ont pratiquement été tous créés à la même époque, après la Deuxième guerre. Il y a aujourd'hui une concentration des transmissions de la deuxième vers la troisième génération. Compte tenu du nombre d'héritiers ou de leur intérêt, beaucoup d'affaires sont à vendre », constate le dirigeant.Le soutien de PragmaLe calcul paraît bon. « Depuis septembre dernier, nous avons déjà signé trois acquisitions de campings et deux autres sont sous promesse d'achat, précise François Georges. Nous pensons pouvoir finaliser une dizaine d'acquisitions d'ici la fin 2011, ce qui nous permettrait de disposer d'un catalogue de douze sites d'hôtellerie de plein air en commercialisation à la fin de 2012. » Sandaya en assurera la gestion, bien que les sites repris soient « souvent bien gérés ». Mais du chiffre d'affaires additionnel pourrait être généré « sur les ailes de saison ».Côté financier, les deux dirigeants ont déjà levé 45 millions d'euros ce qui leur permet de disposer, avec les dettes, d'une enveloppe d'investissement de 150 millions d'euros dont une soixantaine a déjà été mobilisée. Ils sont soutenus par le fonds d'investissement Pragma qui détient près de 70 % du capital de Sandaya, tandis que les deux fondateurs et un autre fonds, 123 Venture, conservent le solde. Si Pragma a une vision à moyen terme, les deux hommes espèrent poursuivre l'aventure bien au-delà. « Notre objectif est de constituer un groupe d'hôtellerie de plein air et d'enchaîner une deuxième levée de fonds », prévient François Georges.

latribune.fr

03 Avr 2011, 21:23

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