Dépendance : Roselyne Bachelot défend la « solidarité nationale »

«Avant de savoir comment nous allons financer la dépendance, nous devons déterminer ce que nous voulons financer », a déclaré la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, mardi, à l'occasion des 5es Rencontres parlementaires sur le sujet. Mais comment financer la dépendance est une « interrogation légitime », a reconnu la ministre.Les interrogations vont en effet crescendo en ce qui concerne le partage du coût de la dépendance entre la sphère privée (par la solidarité familiale, la souscription d'assurances individuelles) et la sphère publique (par l'APA ou allocation personnalisée d'autonomie, et la création éventuelle d'un 5e risque de Sécurité sociale). Engagements prisEn forme de réponse, la ministre a pris des engagements. « Des consultations que j'ai menées, il ressort que le maintien d'un large socle de solidarité nationale est une volonté partagée », a-t-elle dit. « Ce socle s'élève à environ « 25 milliards d'euros et, je le redis avec force, il n'est pas question de le diminuer. » Mais il n'est pas question non plus « d'augmenter la dette » et de « taxer davantage le travail ». « Toutes les pistes sont sur la table, y compris la voie d'une assurance complémentaire à une prise en charge solidaire », a ajouté la ministre. Le gouvernement a en effet depuis longtemps exprimé son souhait de maintenir un financement public, mais également d'encourager la souscription d'assurances privées. « En aucun cas, la réforme de la dépendance ne vise à privatiser l'assurance maladie », a assuré Roselyne Bachelot.Sur le recours « de manière obligatoire » aux assurances privées, il n'y a « pas de consensus », a rappelé lors de ces rencontres la secrétaire PS à la santé, Marisol Touraine. « Nous sommes complémentaires à l'APA, et certainement pas substitutifs », s'est défendu Jean-Manuel Kupiec, de l'Ocirp (union des institutions de prévoyance). Le modèle d'assurance « qui s'est développé a montré sa robustesse », s'est pour sa part félicité Pierre-Yves Le Corre, de Swiss Re. S. Sa.
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