Nicolas Sarkozy attend le soutien des élus UMP pour des réformes difficiles

C'est une des conséquences de la défaite aux régionales de mars. Nicolas Sarkozy s'est engagé à recevoir beaucoup plus régulièrement les parlementaires de la majorité, dont beaucoup n'avaient pas ménagé leurs critiques à l'encontre de la « gouvernance » élyséenne. Les élus UMP s'étaient aussi fait l'écho du mécontentement des Français sur la politique économique et sociale du gouvernement.Au moment où le gouvernement s'engage sur le lourd chantier des retraites, le chef de l'Etat, dont la cote de popularité est toujours au plus bas, accueille ce mardi les sénateurs de la majorité. Les députés, déjà reçus le 31 mars, reviennent mercredi midi à l'Elysée. Le groupe UMP du Sénat a précisé que les futures lois sur le voile intégral et la modernisation agricole serait au menu des discussions avec Nicolas Sarkozy. Le texte sur la burqa doit être présenté le 19 mai au conseil des ministres mais le Parti socialiste a d'ores et déjà repoussé l'hypothèse d'un consensus en annonçant qu'il déposerait sa propre proposition de loi au Parlement. Le chef de l'Etat devrait donc appeler l'UMP à serrer les rangs derrière le gouvernement pour éviter toute mauvaise surprise à l'Assemblée. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé lundi sur RMC et BFM TV que la loi anti-burqa devrait être votée « le plus rapidement possible ».Des sénateurs ont indiqué qu'ils comptaient bien aborder aussi la question des retraites. Ce dossier fera l'objet d'une convention spécifique de l'UMP le 25 mai mais d'ores et déjà les répercussions de la crise grecque en France ont permis à la majorité de fourbir ses arguments. « La leçon » à retenir de la crise grecque, a insisté Xavier Bertrand, est qu'il «vaut mieux conduire les réformes soi-même, choisir soi-même le rythme des réformes plutôt que de se faire imposer les réformes ». Alain Minc, conseiller officieux de Nicolas Sarkozy, a estimé que la réforme des retraites devait être «un signe envoyé aux marchés financiers » par une France déjà fortement endettée. Quant à François Fillon, il a résumé ainsi l'équation que développera sans nul doute Nicolas Sarkozy devant les élus : « On ne peut pas avoir la même monnaie et travailler 42 heures dans un pays et 35 ou 37 dans l'autre. On ne peut pas avoir la même monnaie et partir à la retraite à 67 ans dans un pays et à 56 ou 57 dans un autre. » Hélène Fontanaud
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