Rugby : les raisons du succès français

C'est vrai que le rugby français se porte bien. » Emile N'Tamack manie l'euphémisme. à un an de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, l'entraîneur des lignes arrières tricolores est aux anges. Comme l'ensemble de l'Ovalie hexagonale. Après une saison exceptionnelle, la France vient de balayer la concurrence dans l'Hémisphère Nord. à tous points de vue. Grâce à sa victoire face au Connacht, Toulon jouera la finale du Challenge Européen le 23 mai à Marseille contre Cardiff. La veille, Toulouse et Biarritz s'affronteront en finale de la H-Cup au Stade de France dans une affiche 100 % française, la troisième de l'histoire (après Toulouse-Perpignan en 2003 et Toulouse-Stade Français en 2005). domination économiqueLe week-end dernier, le Stade et le BO ont remporté leurs duels franco-irlandais face au Leinster et au Munster. Deux colosses terrassés par la hargne tricolore. « Félicitations à nos avants, a glissé Thierry Dusautoir, le capitaine toulousain. Ils ont remporté presque tous leurs duels face au pack adverse. » Une analyse également valable pour les Biarrots, emmenés par un Imanol Harinordoquy héroïque. Le festival avait débuté il y a un mois et demie par un Grand Chelem, le neuvième de l'histoire du XV de France, acquis de haute lutte suite à une ultime victoire devant les Anglais (12-10, au Stade de France). Un sacre à l'image de cette génération bleue, programmée pour le combat. « No scrum, no win » (pas de mêlée, pas de victoire), dit la devise britannique. C'est sur cet adage que la France a bâti ses triomphes. « On doit notre victoire à notre première ligne », lâchait d'ailleurs Marc Lièvremont à l'issue du Tournoi.Depuis fin 2007, le staff des Bleus a effectué un énorme travail de fond. Aujourd'hui, cette culture de la conquête est en train de porter ses fruits et d'imprégner le Top 14. La France s'avance avec le meilleur paquet d'avants d'Europe. Harinordoquy, Servat, Barcella, Millo-Chluski, Picamoles, Dusautoir... autant de joueurs aussi performants en sélection qu'en club. Dès lors, rien d'étonnant à ce que les formations françaises terrorisent le Vieux Continent. La domination française est également économique. Profitant d'un euro fort, le Top 14 a su retenir ses meilleurs joueurs ces dernières saisons, tout en attirant le gratin international. Au point de devenir le meilleur championnat du monde. « Le niveau du Top 14 a bien progressé », reconnaît Lièvremont. Le rugby français doit maintenant le prouver face aux nations du Sud. à commencer par la tournée estivale, et un premier défi lancé aux champions du monde sud-africains, le 12 juin prochain au Cap. n afp « No scrum, no win » (pas de mêlée, pas de victoire), rappelle la devise britannique.
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