VMware creuse son sillon dans les services de « cloud computing »

Le doute n'est plus permis. VMware ne veut plus se contenter d'être un spécialiste des infrastructures de « cloud computing » (informatique à distance). Le groupe américain, qui tenait mardi à Paris sa conférence 2011 à destination de ses utilisateurs, entend également s'imposer dans le domaine des services de « cloud computing ». Jusqu'à présent, cette société à la croissance fulgurante, qui flirte avec les 3 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et a vu son cours de Bourse grimper de 52 % au cours des douze derniers mois, était connue pour être le premier éditeur mondial de logiciels de virtualisation. Pilier du « cloud computing », la virtualisation consiste à faire tourner plusieurs applications informatiques (paie, comptabilité, logistique, etc.) sur un seul serveur, ce qui permet aux entreprises de réduire leurs investissements et leurs coûts. « Plate-forme à la demande »Mais, mardi, Paul Maritz, le président de VMware, est longuement revenu sur l'offre lancée par le groupe il y a tout juste deux semaines, et baptisée Cloud Foundry. Il s'agit d'une plate-forme pour les développeurs d'applications, qui peuvent ainsi se consacrer exclusivement à leur travail, sans avoir à se préoccuper des mises à jour de la plate-forme, celles-ci étant effectuées par l'hébergeur, à savoir VMware. Comme son nom l'indique, Cloud Foundry fonctionne sur le principe du « cloud computing », et est donc accessible aux développeurs via Internet. C'est ce qu'on appelle dans le jargon du « cloud » une « plate-forme à la demande » (Platform as a service, PaaS). Comme le sont Microsoft Azure et Google Cloud Engine. On n'est plus là dans le domaine des logiciels de virtualisation mais bien dans celui des services de « cloud computing ». « Cloud Foundry est un produit très important pour nous », insiste Paul Maritz. Autre preuve de la volonté de VMware de creuser son sillon dans les services liés à l'informatique à distance, le groupe a racheté, voici moins d'une semaine, SlideRocket, spécialisé dans le « Software as a service » (logiciel à la demande), un autre pan du « cloud computing », qui évite aux utilisateurs de télécharger des logiciels, ceux-ci étant accessibles au moyen d'Internet. SlideRocket propose ainsi des solutions logicielles permettant de créer des présentations de documents, à l'instar du célèbre Powerpoint de Microsoft et des Google Apps. La société revendique 20.000 clients.Enfin, début avril, VMware avait racheté auprès de sa maison-mère EMC, spécialisée dans le stockage de données, la start-up Mozy, axée sur la sauvegarde en ligne de données. Pas étonnant que le groupe entende percer dans les services de « cloud computing », ce marché devant doubler entre 2009 et 2014, pour atteindre 150 milliards de dollars, selon le cabinet Gartner. De fait, selon VMware lui-même, 60 % des PME européennes auraient déjà en partie recours à l'informatique «dans le nuage.» Christine Lejoux
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