La Vie Saine veut démocratiser les produits bio

Pionnière dans l'univers commercial du bio, La Vie Saine a vu le jour en 1958, sous le nom L'Aliment Sain, entièrement dédié aux produits naturels. « Aujourd'hui, c'est une enseigne originale, qui ne répond ni à la définition de la franchise, ni à celle du succursalisme. Les douze magasins du réseau, certifiés Ecocert, sont liés par une licence d'exploitation, qui leur permet de bénéficier d'un référencement et de moyens communs. La Vie Saine se déploie en France via un groupement de trois partenaires indépendants », explique Yves Rémy, le dirigeant de la SA La Vie Saine, dont le siège est à Dijon (Côte-d'Or), qui s'appuie sur la SA Grano à Annemasse (Haute-Savoie) et la SA Produits de la nature à Nancy (Lorraine). Ensemble, les trois investisseurs emploient 120 personnes et réalisent 30 millions d'euros de chiffre d'affaires.Garantie de traçabilitéAprès l'ouverture de deux nouvelles adresses, à Alès et à La Grande-Motte, en 2009, l'enseigne prévoit deux nouvelles implantations, dès cette année. Selon un cahier des charges complètement révisé. Le but : développer des « grandes » surfaces, de 500 à 1.000 m2, alors que la moyenne de ses magasins se situe aujourd'hui plutôt à 300 m2. Cela explique les travaux engagés cette année dans la boutique d'Annemasse, afin d'en multiplier par trois sa surface. « Les nouveaux magasins intègrent tous un fournil et une boucherie, précise Yves Rémy. Cela nous permet d'apporter une garantie de traçabilité à nos clients. » Mais ce n'est pas le seul avantage : cette nouvelle organisation permettra à chaque magasin de choisir la provenance, notamment, de ses animaux, par une relation directe avec l'éleveur qui assurera, à l'arrivée, un prix de vente inférieur à ce qu'il est aujourd'hui. « Un prix plus cohérent », avance Yves Rémy. Cette révision des procédures permet aussi à chaque responsable de magasin d'aller plus loin dans sa recherche de producteurs et de transformateurs locaux, en appliquant à la viande les efforts déjà déployés pour les fruits et légumes, pour lesquels les fournisseurs locaux sont mis à contribution. Mais il faut être clair : les productions bio ne sont pas, aujourd'hui, suffisamment répandues pour permettre de s'appuyer sur une zone de chalandise resserrée. La Bourgogne, où est implanté le siège de la SA La Vie Saine, ne compte que 600 fermes bio, soit 4 % des exploitations, par exemple, mais seulement 2,3 % des terres. La France, globalement, est encore loin des objectifs qu'elle s'est fixé : 6 % des surfaces agricoles d'ici à 2012 et 20 % d'ici à 2020.Ce principe du circuit court échappe en tout cas quasi complètement aux produits cosmétiques, que La Vie Saine commercialise également, en s'appuyant sur des instituts de beauté, installés dans trois de ses boutiques où les clients peuvent ainsi les tester. Pire : « Leur référencement doit faire l'objet d'une grande attention car il arrive qu'un produit qui ne contient que 10 % d'ingrédients bio se proclame bio », souligne Yves Rémy, qui souhaite défendre une éthique que défendait déjà son père. C'était il y a plus de cinquante ans.
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