Europe 1 mise sur l'info pour affronter la crise... et la concurrence

Talonné par RMC qui ne cesse de gagner du terrain, Europe 1 mise sur l’information pour tenir le choc face une concurrence et une conjoncture qui se durcissent. Avec tact, Denis Olivennes a donc rappelé la charge qui pesait donc sur les épaules du nouveau patron de l’information, Fabien Namias, ex-rédacteur en chef politique de France 2, revenu au printemps au sein de la station dans laquelle il a déjà passé 8 ans. « Nous avons enrayé la chute des audiences et accru la durée d’écoute. A partir de ce socle solide, il faut conquérir de nouveaux auditeurs. L’innovation principale, c’est l’information. C’est la mission de Fabien Namias », a indiqué le président de Lagardère Active. Prenant acte de « l’amicale pression », ce dernier a tenté de donner sa vision de l’information « made in Europe 1 ». N’évitant pas toujours les lieux communs, Fabien Namias a assuré qu’à l’heure du tout Internet, le rôle d’Europe 1 n’était pas « d’égrener 30 à 35 infos par jour », mais qu’il fallait « se démarquer, en sélectionnant les 3-4-5 infos faites par jour qui vont faire parler ». Alors que la crise gronde, priorité à l’économie, une matière pas forcément « rébarbative », à l’Europe et à l’international.Natacha Polony, Arlette Chabot et Rama Yade Parmi les nouveautés et les nouvelles voix, Europe 1 a continué ses emplettes chez Canal Plus, où il avait débauché le pilier de la matinale, Bruce Toussaint. Bruno Donnet vient faire une chronique très tôt le matin, tandis que Caroline Roux réintroduit l’éditorial politique dans la matinale. Guy Birenbaum également aura sa chronique dans la tranche du 6-9 heures, le « prime time » de la radio. Plus gros transfert de la saison, Natacha Polony, chroniqueuse dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché », a quitté le Figaro pour présenter sa revue de presse. Ce qui lui a valu les honneurs du dernier billet de Nicolas Canteloup, qui a caricaturé les débuts de la nouvelle animatrice radio. Le soir, Nicolas Poincaré animera entre 18 et 20 heures une tranche « très news », selon Fabien Namias, axée autour d’un invité. Le week-end, Arlette Chabot, qui a précédé Fabien Namias dans ses fonctions, reste à l’antenne avec une tranche le samedi et le dimanche, tandis qu’Olivier Duhamel viendra débattre avec Rama Yade. L’édito politique a également repris sa place avec Catherine Nayl.Objectif de ces innovations : donner un coup de fouet aux audiences, même si Fabien Namias a adouci les propos qu’il avait tenu dans Paris Match. « Le signe de la réussite, c\'est l\'audience. Je me donne un an, si ça n\'augmente pas je m\'en irai », avait-il dit. Rectifiant cette déclaration en affirmant que c’était là « l’art de la synthèse », il a quand même indiqué que « si ca ne marche pas, vous saurez vers qui vous tournez ».Une année 2013 \"très dure\"Selon le dernier sondage Médiamétrie, Europe 1 affichait 8,7% de part d’audience, un chiffre stable sur un an. Pendant ce temps, RMC a vu sa part d’audience passer de 6,7% à 7,7%, réduisant un petit plus l’écart avec la radio généraliste. L’enjeu est grand pour Europe 1, qui n’échappe pas à une conjoncture difficile. Ainsi, l’environnement « ne va pas être brillant », a admis le président de Lagardère Active. Sans prendre de gants, Constance Benqué, la présidente de Lagardère Publicité, la régie publicitaire du groupe Lagardère, a de son côté indiqué que « l’année 2013 serait très rude », précisant que les recettes publicitaires avaient reculé de 2% entre janvier et septembre.  
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