Les valeurs qui ont été le moteur de la hausse deviennent chères

ourseLa raison reprend ses droits sur l'élan d'euphorie qui a gagné les Bourses mondiales au cours des six derniers mois. Si beaucoup s'accordent à penser que rarement les marchés actions ont été aussi bradés qu'ils ne l'étaient en mars dernier, la donne a, depuis, profondément changé. Au cours des six derniers mois les principaux indices internationaux ont flambé de 30 % à 40 %, cette envolée étant principalement le fruit de gros mouvements acheteurs sur les actions cycliques. Aussi bien du côté des industriels que du secteur financier. Une rapide lecture de leurs cours de Bourse suffit à s'en convaincre. Depuis le 9 mars, Bank of America, American Express et Aloa côté américain ou encore Société Généralecute; Générale, Renault ainsi qu'Alcatel-Lucent côté européen, ont vu leur valorisation boursière plus que doubler. Résultat des courses?: les grands gagnants du rebond deviennent chers et incitent les investisseurs à prendre leurs bénéfices. À titre d'exemple, Société Généralecute; Générale se paie, sur la base des estimations du consensus Bloomberg, 27 fois les bénéfices 2009, Michelin 36 fois. Outre-Atlantique, JP Morgan et Bank of America capitalisent entre 24 et 27 fois leurs profits escomptés cette année. Cette situation n'est pas sans conséquences sur les marchés actions dans leur ensemble. Les replis de 3 % à 4 % des indices boursiers de part et d'autre de l'Atlantique depuis le début de la semaine en témoignent. Selon David Kalfon, directeur général d'EFG Asset Management, l'indice CAC 40 serait composé à 38 % de cycliques industrielles, 20?% de bancaires et 42?% de sociétés aux profils plutôt défensifs. Dès lors, deux scénarios sont possibles. D'après l'expert, soit l'on s'oriente vers une rotation sectorielle, caractérisée par un retour des investisseurs sur les défensives, susceptible de donner lieu à une consolidation limitée qui pourrait servir de base à un mouvement de rebond plus sain. Soit « l'importance des prises de bénéfices sur les valeurs cycliques et bancaires débouche sur une rechute de l'indice CAC 40 vers les 3.400 points ». D'autant que le marché semble, si l'on se fie à son indifférence face à la publication d'un indice ISM américain supérieur aux attentes, avoir déjà intégré une grande partie des bonnes nouvelles. En outre, comme cela a été le cas pour les années 1987, 1994, 2001 et 2008, le mois de septembre peut s'avérer difficile. Comme le souligne David Kalfon, les investisseurs en profitent parfois pour repenser leur politique d'allocations d'actifs après la période estivale.
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