Iberdrola rafle des subventions américaines

les électriciens du Vieux Continent se taillent la part du lion dans ce secteur aux États-Unis.éolienIberdrola ressort grand vainqueur du premier tour d'aides directes décernées par le gouvernement Obama pour stimuler les énergies renouvelables outre-Atlantique. Sur une enveloppe de 503 millions de dollars, l'électricien espagnol rafle, à lui seul, 295 millions pour la moitié des dix projets de fermes éoliennes sélectionnées. Le solaire a raté le coche avec seulement deux dossiers retenus récoltant 2,7 millions de dollars. À la place des incitations précédentes sous forme de réduction d'impôt, le gouvernement américain a décidé d'apporter en cash 30 % du coût d'un projet, pour un total, dans un premier temps, de 3 milliards de dollars. Obama veut ainsi voir doubler la production d'énergies renouvelables outre-Atlantique d'ici à trois ans.Outre Iberdrola, une filiale d'Energias de Portugal s'est vu attribuer 47,7 millions de dollars. Ce qui a permis à la presse américaine de souligner que les aides gouvernementales vont profiter essentiellement à des groupes européens. Incités depuis des années sur leurs marchés domestiques à se développer dans les énergies renouvelables, les électriciens du Vieux Continent se taillent en effet la part du lion dans ce secteur aux États-Unis. Iberdrola, premier producteur éolien dans le monde, dispose sur place d'un tiers de sa capacité mondiale de pales. L'allemand E.ON vient d'annoncer la mise en service de la troisième phase de sa ferme éolienne Panther Creek, au Texas. D'une capacité de 457,5 mégawatts (à comparer aux 900 MW à 1.500 MW affichés par chaque réacteur nucléaire français), cette installation de 305 turbines se classe parmi les dix plus puissantes des États-Unis.interrogationsSi ces aides gouvernementales sont les bienvenues dans cette industrie très capitalistique, frappée de plein fouet par la crise du crédit, les experts s'interrogent néanmoins sur ses perspectives outre-Atlantique. « Ces projets doivent encore décrocher des contrats pour vendre leur électricit頻, souligne Kevin Walsh de GE Energy Financial Services, dans les colonnes du « Wall Street Journal ». Or, même subventionnée, l'électricité éolienne reste plus chère que celle issue des centrales à charbon. Tout dépend donc des obligations que le gouvernement pourra imposer localement aux électriciens traditionnels. Marie-Caroline Lopez
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