L'élection de trop pour Hugo Chavez ?

Le Venezuela veut-il tourner la page Hugo Chavez après 14 ans de \"socialisme bolivarien\" ? C\'est ce qu\'espère en tout cas le candidat de l\'opposition, Henrique Capriles, jeune gouverneur (40 ans) de l\'Etat de Miranda, au nord du pays.Même si Hugo Chavez, qui bénéficie encore d\'un large soutien populaire et des moyens de l\'Etat, reste en tête dans les sondages avec 49%, Henrique Capriles, avec 39% reste dans la course, quelque 12% de l\'électorat n\'ayant pas encore arrêté son choix, parmi les 19 millions de personnes appelées aux urnes dimanche.Animal politiqueLe jeune gouverneur a réussi à fédérer l\'ensemble de l\'opposition au président sortant, affaibli par le traitement d\'un cancer diagnostiqué à la mi-2011. Mais c\'est surtout une longue campagne électorale commencée tôt et la multiplication des meetings à travers le pays qui lui ont permis d\'afficher cette performance face à l\'animal politique exceptionnel qu\'est Hugo Chavez.Dans son programme économique, Henrique Capriles veut mettre fin à l\'omniprésence de l\'Etat pour revenir à une économie de marché. De fait, il compte démanteler l\'ensemble des nationalisations, qui ont surtout concerné le secteur des hydrocarbures et dont les recettes ont permis à Hugo Chavez de pouvoir mener sa politique en faveur du « socialisme bolivarien ».Hausse des recettes liées aux exportations de pétroleSelon le département de l\'Energie américain (DoE), les recettes générées par les exportations de pétrole ont atteint 60 milliards de dollars en 2011, revenant à leur niveau de 2008, avant que la crise financière ne fasse chuter les cours du baril et refluer la demande mondiale. En 2009 et 2010, elles avaient rapporté respectivement 35 milliards et 40 milliards de dollars.Le secteur est dominé par l\'entreprise publique PDVSA, aux mains de proche de Hugo Chavez. Selon le Fonds monétaire international (FMI), l\'économie du pays devrait afficher une croissance de 4,7% cette année après 4,2% en 2011. Mais pour 2013, l\'institution prévoit un rythme moindre à 3,2%. De plus, le pays doit toujours faire face à une inflation élevée qui en rythme annuel tourne autour des 30%.Pour attirer une partie de l\'électorat populaire qui hésiterait encore, Henrique Capriles s\'est engagé en cas de victoire à ne pas démanteler les fameux programmes sociaux mis en place par Hugo Chavez pour subvenir aux besoins des plus pauvres. Il a même indiqué vouloir les améliorer, critiquant leur fonctionnement bureaucratique, en s\'inspirant en particulier du pragmatisme de la gauche brésilienne qui avait initié ce type de programmes avec l\'élection de Lula, et tiré de la misère des milliers de personnes.
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