Les modifications d'indices font la part belle au cuivre et au gaz

Au jeu de « Qui veut gagner des millions », le zinc, le cuivre, l'argent et le gaz naturel ont toutes les chances de gagner en ce début d'année 2011. Le réquilibrage des principaux indices de matières premières, réalisé en fonction de la liquidité des marchés, et du poids économique des denrées concernées, est en effet en train d'avoir lieu. Si les rééquilibrages sont différents en fonction des indices, il existe au moins un consensus : le métal rouge. L'indice Reuters Jefferies, comme le DJ/UBS Commodity Index ou le S&P GSCI ont revu à la hausse la pondération du cuivre. Le métal a d'ailleurs commencé l'année avec un nouveau record historique lundi, avant de se replier mardi à 4,378 dollars la livre à New York.Les trois principaux indices regroupent à eux seuls 200 milliards de dollars d'investissements passifs ; c'est-à-dire que 200 milliards d'encours se répartissent exactement comme le font ces indices, quoi qu'il arrive. Un comportement moutonnier qui a tendance à amplifier les mouvements : la moindre variation de quelque pour cent dans ces indices se traduit aussi par des transferts de fonds de plusieurs millions.Au total, selon les calculs de la Société Généralecute; Générale, le gaz naturel et le zinc devraient être les plus convoités en ce début d'année, alors que le café risque au contraire de baisser.À priori, le rééquilibrage des indices devrait aussi réduire de quelques milliards la totalité des fonds investis sur les matières premières, cette année. Certains fonds sous gestion ne peuvent en effet avoir accès aux matières premières agricoles ou à certains « petits métaux », et se contentent donc des grandes ressources naturelles représentées dans l'indice.Nouveaux fluxMais la soif de matières premières est telle que les perspectives sont plutôt haussières pour le secteur ; même si les plus petites matières premières sont légèrement exposées à la baisse, les plus importantes risquent surtout d'attirer de nouveaux flux financiers. Les allocations d'actifs traditionnels de début d'année, c'est-à-dire les fonds sous gestion non indicielle, comme les fonds gérés par des hedge funds par exemple, devraient se diriger prioritairement vers l'or ou le pétrole, des refuges idéaux contre l'inflation et la déflation pour les investisseurs les plus inquiets. Et les fonds susceptibles d'être concernés sont importants. Selon Barclays Capital, les investisseurs institutionnels et autres hedge-funds auraient investi quelques60 milliards de dollars supplémentaires en 2010, contre 76 milliards de dollars de plus en 2009 sur le secteur des matières premières. Alors que les autres actifs semblent plus risqués. A. R.
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