Dette  : prudence, prudence  !

Le poids de la dette n'est un souci pour aucune région. Leur capacité de désendettement, c'est-à-dire le nombre d'années nécessaire au remboursement de l'ensemble de leur dette grâce à l'utilisation de leur épargne brute (ce qui leur reste avant investissement), varie de 0,7 à 4,7 années. Ce qui est très faible. Qui plus est, l'endettement des régions est exclusivement lié à leurs investissements : elles ne sont pas autorisées à emprunter pour boucler leurs budgets de fonctionnement. Il s'agit donc d'une dette « vertueuse ». Et le débat actuel est plutôt de savoir si les régions n'auraient pas pu avoir davantage recours à l'endettement, afin de pousser plus encore leurs efforts d'investissement. Cela dit, certaines régions ont plus eu recours que d'autres à l'emprunt. L'Alsace est la première à financer son TGV (l'effort représente la moitié de sa dette), ce qui a fait passer sa capacité de désendettement de 2,2 à 4,6 années de 2004 à 2008. Paca a le ratio le moins bon, avec Nord-Pas-de-Calais : la région, à la démographie dynamique, a dû rattraper son retard en matière de transports. À l'inverse, Haute-Normandie, Aquitaine et Midi-Pyrénées affichent les meilleurs ratios. Les deux dernières ont ainsi une bonne marge de manoeuvre pour financer leurs futures LGV. S. T.
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