Le G7 finance veut retrouver l'esprit de Rambouillet

Les grands argentiers (G7), qui se retrouvent vendredi et samedi à Iqaluit dans le Grand Nord canadien, souhaitent retrouver l'esprit de Rambouillet où se tint, en 1975, le premier G7 ? il s'agissait en fait d'un G5 ? conçu par le président Valéry Giscard d'Estaing comme une « simple causerie au coin du feu ». Ces réunions d'un nouveau format visaient à aborder librement, entre grandes puissances, les grandes questions internationales.La montée en puissance des pays émergents ? l'Asie contribuera aux trois quarts de la croissance mondiale en 2010, selon Morgan Stanley ? et la crise financière ont éclipsé le G7 au profit du G20 qui s'est imposé comme le premier forum international pour les questions économiques et financières. « L'objectif de la réunion de Iqaluit est de retrouver l'esprit de Rambouillet, c'est-à-dire des discussions de fond dans un groupe resserré qui n'est plus otage de la publication d'un communiqué final », explique le directeur du Trésor, Ramon Fernandez. Les cravates ne sont plus les bienvenues.Les grands argentiers du G7 ne se sentent donc plus tenus de publier un communiqué final. Au risque de laisser orphelin le marché des changes pour qui les communiqués du G7 constituaient un baromètre très suivi. « Il faut communiquer lorsqu'on a quelque chose à dire », indique-t-on à Paris. Le format retenu est celui d'une conférence de presse commune des ministres des Finances. La situation économique, notamment le rééquilibrage de la croissance mondiale, figure bien à l'agenda des discussions.L'essentiel du débat portera sur les différentes pistes de réforme du secteur financier. Paris souhaite qu'à l'issue des consultations du Comité de Bâle fin 2010, le G7 évalue « l'impact de l'empilement de ces mesures sur la capacité des banques à financer l'économie ».rapport du fmiLe financement des pays en développement sera également à l'ordre du jour. Le G7 souhaite notamment trouver « des principes communs » pour l'augmentation de capital des banques régionales de développement (BAD, Bird, etc.). Un point sera également fait sur l'idée, très ancienne, d'une taxe sur les flux financiers pour financer le développement. Le FMI doit rendre un rapport sur la question lors de ses assemblées de printemps en avril.Xavier Harel la question d'une taxe sur les flux financiers devrait y être débattue.
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