Essilor s'attend à une belle année 2010

Pour sa première présentation des comptes annuels en tant que directeur général d'Essilor, Hubert Sagnières a fait souffler un vent de renouveau sur le leader des verres ophtalmiques. Avec un franc-parler très anglo-saxon, celui qui a remplacé Xavier Fontanet le 1er janvier après avoir passé une décennie dans la filiale américaine du groupe, a indiqué : « Si nous restons d'une prudence de Sioux, nous tablons néanmoins sur une belle année 2010. » La croissance interne des ventes devrait atteindre 5 à 7 % cette année, contre 0,1 % en 2009, où le chiffre d'affaires s'est établi à près de 3,3 milliards d'euros. Quant à la marge opérationnelle courante, elle se maintiendra « autour de 18,2 % », son niveau de 2009. Cette stabilité ne tient cependant pas compte de l'achat de Signet Armorlite (130 millions de dollars de ventes), annoncé il y a un an et qui sera « finalisé d'ici à la fin mars ». Ce fabricant américain, détenteur de la marque Kodak, ne dégage que « 11 à 12 % » de marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda). Soit moitié moins que le français...Ce bémol ne chagrine pas le nouveau patron. « Contrairement à certains de nos concurrents historiques, nous nous adaptons à la nouvelle donne mondiale du marché de l'optique », a martelé Hubert Sagnières. Essilor a signé en décembre une véritable rupture stratégique en s'offrant FGX, un distributeur américain de lunettes low cost (lunettes loupes), qui affiche 260 millions de dollars de ventes. Objectif : investir massivement le « milieu de gamme », dans les pays émergents via des partenariats avec des labos locaux, mais aussi dans les économies matures, « ce qui doublerait notre marché potentiel, de 150 à 300 millions de consommateurs par an », explique le dirigeant. Face à la tentation d'une stratégie low cost, il a cependant tenu à rassurer : « Nous n'allons pas abandonner les hauts pouvoirs d'achat des pays développés ! Mais nous cherchons un équilibre entre ces deux piliers ». Pour l'heure, les pays émergents ne représentent que 13 % des ventes, mais déjà un tiers des volumes. Quant à la marge, elle sera soutenue par la montée en puissance des cinq laboratoires low cost ouverts par le groupe en Asie et au Mexique pour fournir les pays développés. Essilor veut aussi poursuivre ses acquisitions de structures familiales (27 l'an dernier). La Bourse a apprécié : le titre Essilor a clos la journée en hausse de xx %. Audrey Tonneliertexte d'exergue habillé et appliquersur-lignage exerguecolfineGeris ia vitatam sil habeffremO
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