Complémentaire santé et prévoyance progressent...

L'équipement des sociétés françaises en assurance collective continue de progresser. C'est l'enseignement majeur d'une enquête de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) et du Groupement des entreprises mutuelles d'assurances (GEMA), dont « La Tribune » dévoile les résultats en exclusivité. Menée en janvier-février par l'institut CSA auprès d'un échantillon représentatif de 813 entreprises françaises de 10 salariés et plus (hors secteur financier, poste et télécoms), l'étude montre que le taux d'équipement en complémentaire santé a bondi de moins de deux tiers (65 %) en 2004, date du précédent sondage, à plus de trois quarts (77 %). Il rattrape ainsi celui de la prévoyance, qui n'a progressé « que » de 7 points en six ans. Dans les deux cas, la hausse s'explique exclusivement par le rattrapage opéré par les sociétés de 10 à 20 salariés (de 54 % à 71 % en santé, et de 61 % à 69 % en prévoyance), alors que la couverture a stagné dans les entreprises moyennes, voire légèrement régressé dans les grandes (200 à 500 employés). Sans surprise, l'équipement est croissant avec la taille de l'entreprise : la complémentaire santé est ainsi présente dans 71 % des entreprises de 10 à 20 salariés, mais dans 96 % de celles qui en ont plus de 200. Un secteur se détache comme lanterne rouge, celui des hôtels et restaurants (59 %). Globalement, les dispositifs à adhésion obligatoire, en hausse de 22 points, à 67 %, sont désormais trois fois plus courants que les facultatifs (21 %), en baisse de 8 points. Le plus souvent, la couverture est ouverte à l'ensemble des salariés (80 % pour l'adhésion obligatoire et 65 % pour l'adhésion facultative), et son coût est partagé entre la société et le personnel (82 %). cotisations cofinancéesCôté prévoyance, le taux d'équipement s'étale de 69 % (10 à 20 salariés) à 100 % (500 salariés et plus). Comme en 2004, les garanties les plus courantes sont l'incapacité de travail (+ 7 points, à 70 %), le décès (+ 4 points, à 69 %) et l'invalidité (+ 6 points à 60 %). Dans 7 cas sur 10, les cotisations sont cofinancées par l'entreprise et le salarié. Nettement plus rares, les contrats décès couvrant la disparition d'un « homme-clé » restent confinés à 20 % des sociétés. Enfin, malgré les inquiétudes croissantes sur le financement du système par répartition, les dispositifs de retraite supplémentaire n'ont pas progressé depuis 2004, concernant toujours un gros quart des sociétés (27 %). Mais, dans le détail, un petit recul dans les sociétés de moins de 10 salariés (de 23 % à 21 %), plus nombreuses, cache une hausse significative dans celles de 50 employés et plus (de 30 % à 38 %). Quant aux dispositifs de préretraite, leur taux de pénétration stagne à 9 % depuis 2004. nles dispositifs à adhésion obligatoire sont désormais trois fois plus courants que les facultatifs.
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