Les marchés s'attaquent aux banques européennes, nouveau maillon faible

Qu'arrive-t-il aux banques européennes?? De l'espagnole Santander (- 7,08 %) à la britannique Barclays (-4,51 %) en passant par la suisse UBS (- 5,05 %), toutes ou presque ont lourdement chuté mardi en Bourse. L'indice bancaire de l'Euro Stoxx a terminé la séance en baisse de 6,43 %. La France n'a pas fait figure d'exception. Assez préservée jusqu'alors, BNP Paribas a enregistré un violent recul de 6,12 %, suivie de près par Crédit Agricolegricole (- 5,97 %) et Société générale (- 5,75 %). Ces deux dernières ont été régulièrement attaquées sur les marchés ces dernières semaines en raison de leur présence importante en Grèce, avec leurs filiales respectives Emporiki et Geniki. D'après plusieurs analystes, cet effondrement a été provoqué par les craintes de voir se reproduire la crise grecque en Espagne.l'hexagone est touchéLes établissements de crédit hexagonaux comptent parmi les plus exposés à l'économie espagnole, avec quelque 220 milliards d'euros de créances dans leurs livres, selon les chiffres de la Banque des règlements internationaux (BRI). Une somme regroupant aussi bien les prêts octroyés aux institutions publiques qu'aux entreprises privées. L'Allemagne aussi pourrait subir de plein fouet une dégradation de la situation en Espagne. Ses banques ont en effet prêté 238 milliards d'euros au pays. Pourtant, mardi, Commerzbank et Deutsche Bank reculaient moins en Bourse que leurs voisines d'outre-Rhin, avec des baisses respectives de 3,02 % et 3,68 % (- 2,60 % pour le DAX). « Contrairement à certaines de leurs consoeurs européennes, ces banques sont peu exposées au risque d'une augmentation brutale de leur coût de refinancement en raison de la qualité de la dette allemande. La France, elle, se trouve dans une situation plus fragile », note un analyste pour expliquer cette relative résistance.Autre source d'inquiétude, le Portugal. Là encore, les secteurs bancaires français et allemand sont très exposés, avec respectivement 45 et 47 milliards d'euros de prêts octroyés à l'économie locale. En Irlande, autre pays lourdement frappé par la crise, les chiffres atteignent des sommets pour l'Allemagne, avec 184 milliards d'euros de créances, contre 60 milliards pour l'Hexagone. Un fossé qui s'explique notamment par la présence d'Hypo Real Estate dans le pays à travers sa filiale Depfa Bank. Mardi, les banques des deux piliers de la zone euro ont accepté, sous la pression de leurs gouvernements respectifs, de ne pas réduire leur exposition à la Grèce. Alexandre Madde
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