Le premier achat de plus en plus difficile

À en croire plusieurs récentes enquêtes, la typologie des acquéreurs de biens immobiliers anciens serait en passe de changer. En juillet, le réseau d'agences Century 21 soulignait une part croissante, au cours des six premiers mois de l'année, des « secundo » ou « pluri-accédants » sur le marché de l'ancien, tout comme celle des cadres supérieurs et professions libérales (+ 11,9 % en un an) ou bien encore des retraités (+ 7,8 %). À Paris, où les cadres supérieurs et les professions libérales représentent désormais plus de 40 % des acquéreurs, Century 21 constate à l'inverse une « évaporation » des moins de 30 ans. La proportion de ces jeunes dans les acquisitions a chuté de 16,2 % en un an.Écho similaire du côté de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Dans un sondage réalisé avec l'Ifop, le syndicat, qui regroupe environ 11.000 agences immobilières dans l'Hexagone, note à la mi-2010 un recul dans l'ancien des primo-accédants qui ne représentent plus aujourd'hui qu'un tiers de ses clients. Place donc à ceux qui possèdent déjà un bien immobilier et qui tirent profit des hausses de prix acquises, estime la Fnaim, expliquant le phénomène par la capacité de cette catégorie d'acheteurs à mobiliser un apport personnel élevé et à faire ainsi face aux niveaux actuels des prix.capacités d'achatEntre 2007 et 2009, déjà, les flux de l'accession à la propriété, fortement touchés par la crise, avaient baissé de 22 % en ce qui concerne le premier achat, l'ancien et le neuf confondus, indique par ailleurs le Conseil national de l'habitat.Les facteurs influant sur la capacité d'achat sont multiples. Début juillet, le baromètre Dauphine-Crédit Foncier a mis en relief l'importance du statut d'occupation, ainsi que la structure familiale. Selon cette étude, à peine 16 % des locataires franciliens peuvent s'offrir un bien correspondant à leurs besoins, contre plus de 50 % pour les propriétaires, même si l'érosion du pouvoir d'achat depuis quatre ans touche tous les ménages.Enfin, le rôle des parents semble jouer également un rôle. D'après le dernier « Observatoire Cetelem de l'Immobilier », avoir des parents propriétaires devient un élément incontournable pour la primo-accession.Natasa Laporte
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