Maurizio Borletti a présenté mercredi une offre de reprise de Karstadt à l'administrateur de l'enseigne allemande, en redressement depuis l'an dernier. L'homme d'affaires italien, actionnaire de la Rinascente en Italie et du Printemps en France, dit vouloir investir 100 millions d'euros dans la chaîne de grands magasins, s'engage à ne pas démanteler cette figure du commerce allemand et à ne pas toucher à ses 25.000 emplois. L'opération tient du forcing. Car début juin, l'enseigne Karstadt a été adjugée au milliardaire Nicolas Berggruen associé au Bcbg Group, fondé par le Français Max Azria. Le binôme s'est engagé à reprendre l'enseigne sans supprimer d'emplois, mais à condition d'obtenir des loyers moindres auprès de Highstreet, propriétaire des murs de ses magasins. Or, depuis, les négociations traînent entre le bailleur et le futur exploitant. Un accord doit être conclu avant mardi 10 août, date d'une nouvelle audience judiciaire. Faute d'accord, Nicolas Berggruen espère repousser l'échéance, une nouvelle fois. « Nous avons demandé aux administrateurs judiciaires de Karstadt de ne pas rallonger le délai d'exclusivité accordée à Berggruen pour permettre au groupe italien de soumettre officiellement son offre », a expliqué Maurizio Borletti. L'homme d'affaires italien connaît bien Karstadt. Au printemps, il était déjà - indirectement - candidat à son rachat. Car, aux côtés de Goldman Sachs, du fonds Rreef de la Deutsche Bank, de Pirelli et de Generali, Maurizio Borletti figure au capital de Highstreet, à hauteur de 2 %. Et le consortium avait précisément déposé une offre de reprise formelle de l'enseigne allemande. Interrogé par « La Tribune », Highstreet n'a pas souhaité commenter l'offre de Maurizio Borletti. Et l'homme d'affaires italien n'a apporté aucune précision sur le financement de cette reprise. J. G.

latribune.fr

04 Août 2010, 23:26

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