Les écarts de revenus se sont accrus entre jeunes et vieux

En terme de revenus, mieux vaut être vieux et vivre à la campagne, que jeune et habiter en zone urbaine. Une étude de l'Insee publiée mercredi sur les revenus des ménages entre 2002 et 2007 vient confirmer une évolution déjà décrite : ce sont les ménages les plus âgés d'une part, et habitant en zones rurales d'autre part, qui ont bénéficié des plus fortes progressions de revenus sur cette période. À l'inverse, la situation s'est dégradée pour les jeunes ménages les moins aisés vivant en zone urbaine. Entre 2002 et 2007, le revenu médian des Français a plus augmenté que l'inflation : +?16 % en métropole, alors que les prix ont crû de 10 %.Les différences de revenus se sont accrues entre les classes d'âge : ce constat, s'il n'est pas nouveau, aura néanmoins une certaine résonance au regard du débat sur les retraites. De façon générale, les revenus des ménages de moins de 30 ans sont faibles et ont peu progressé. « Leur revenu médian augmente à peine plus que l'inflation, alors qu'il progresse bien davantage pour les plus de 60 ans », relève l'Insee. Les moins aisés des jeunes ménages sont même dans une situation de plus en plus difficile, puisque le revenu des 10 % des jeunes ménages les moins aisés a baissé de 1,6 % entre 2002 et 2007 ». Dans le Nord-Pas-de-Calais et en Champagne-Ardennes, il a même reculé de 30 %, alors qu'il était déjà parmi les plus faibles de France. Pensions plus élevéesÀ l'inverse, le revenu des 10 % de ménages les moins aisés parmi les 60 ans et plus a augmenté de 20 %. « L'écart se creuse donc entre les classes d'âge à bas revenus », note l'Insee. Globalement, la situation des plus de 60 ans s'est améliorée entre 2002 et 2007, leurs revenus dépassant ceux des ménages de moins de 60 ans. L'impact des niveaux de pensions, plus élevés qu'avant, est décisif : les revenus des plus de 60 ans ont crû deux fois plus vite que l'inflation. Les ménages les plus aisés restent toutefois les 50-59 ans. Les disparités territoriales, elles, ont eu tendance à s'estomper. Avec un effet de « rattrapage » entre territoires pauvres et riches. Le revenu médian en Île-de-France et en Alsace, où les revenus sont en général supérieurs à ceux des autres régions, a progressé de 12 % sur la période. Alors qu'il a crû de 23 % en Corse. les différences se sont atténuées entre villes et campagnes. Les revenus des ménages ont augmenté plus vite en milieu rural, surtout dans les petites communes. « Des ménages d'actifs plus aisés que les résidents ruraux de 2002 ont quitté les grandes agglomérations pour s'installer dans ces zones rurales où la pression foncière est moins forte », commente l'Insee. Dans les zones urbaines, où vivent 60  % des ménages, les revenus ont moins progressé. Les écarts entre bas et hauts revenus ont eu tendance à s'accroître.
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