Mentionner sur son CV une expérience, même courte, à l'étranger est toujours considéré comme un plus par les directions des ressources humaines (DRH). Et « les métiers à l'international ne sont pas toujours bac +++, c'est une fausse image », rappelait mercredi Anne-Marie Idrac, secrétaire d'État au Commerce extérieur, lors d'une visite avec son homologue à l'Emploi, Laurent Wauquiez, au Pôle emploi international de Paris. Le réseau, qui fête ses dix ans, gère entre 30.000 et 40.000 recrutements par an et compte environ 10.000 entreprises clientes françaises et étrangères, dont 2.500 pour le site parisien. Il réalise 18.000 placements chaque année. 2.000 offres au canadaÀ l'avenir, le gouvernement souhaite « intensifier » le placement à l'étranger par Pôle emploi international, notamment par l'accompagnement de 10.000 jeunes diplômés. L'objectif est aussi de cibler certaines zones du monde, via notamment un partenariat avec le Canada ou la recherche de postes en Italie, au Mexique ou à Dubaï. Le Canada est une destination porteuse. En 2008, près de 2.000 offres d'emploi du réseau ont concerné ce pays (1.100 placements ont été enregistrés), qui organise à la mi-novembre l'opération « Destination Canada 2009 ? Forum emploi » (*).Le gouvernement souhaite également « passer de 7.000 volontaires internationaux en entreprise [VIE] actuellement à 10.000 d'ici à 2011, en particulier dans les PME », a indiqué Laurent Wauquiez. Sans faire le choix de l'expatriation, certains « jeunes diplômés peuvent, dans le cadre du programme européen Leonardo Da Vinci, avoir une expérience de trois mois à l'étranger », explique Érik Sadiki, directeur de Pôle emploi international. Stéphanie, 25 ans, est ravie de l'expérience. En recherche d'emploi dans le marketing, elle est revenue fin juin à Paris, après trois mois passés en Irlande du Nord. Et si à son retour elle n'a pour le moment décroché qu'un stage en entreprise, elle peut inscrire sur son CV ce séjour professionnel hors de France. Âgée de 43 ans, Karine a, elle, effectué son stage dans une administration britannique. Elle travaille aujourd'hui dans une compagnie aérienne où sa connaissance de la langue anglaise est un réel avantage. L'existence de Pôle emploi international, elles l'ont connue via les Assedic et le bouche-à-oreille. La notoriété du réseau est encore balbutiante. Notamment auprès des entreprises. Représentante du groupe Alain Ducasse en France, Alexandra Bauer avoue ainsi avoir découvert « par hasard ce service ». n(*) Les 17, 18 et 19 novembre ? www.destination-canada-forum-emploi.c

latribune.fr

05 Sept 2009, 1:47

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