Pfizer-Wyeth  : les salariés dans le flou

harmacieTrois semaines après l'officialisation du rachat par Pfizer de son compatriote Wyeth, le 15 octobre, difficile de savoir ce que sera le nouveau visage en France du leader mondial de la pharmacie. « Les décisions ne sont pas encore prises », indique-t-on au siège parisien de Pfizer, en évoquant « le premier semestre 2010 ». Même flou chez les salariés. « Les dirigeants ont réuni fin octobre les instances représentatives du personnel pour nous rappeler les raisons stratégiques du rapprochement mais nous ont renvoyés au premier trimestre 2010 pour les détails de la nouvelle organisation », souligne un syndicaliste. À l'annonce de l'opération, en janvier dernier, les dirigeants avaient évoqué la suppression de 19.000 postes, soit 15 % des effectifs de l'ensemble.nomintationSeul élément concret, la nomination, le 20 octobre, d'Emmanuelle Quilès à la tête du nouveau groupe en France. Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, elle vient de Wyeth, qu'elle dirigeait depuis deux ans. L'ancien président de Pfizer France, Louis Couillard, exercera « des fonctions européennes au sein de la division médecine de spécialit頻, indique le labo.L'inquiétude est d'autant plus vive parmi les 2.500 salariés de Pfizer France que ceux du siège et de la visite médicale sont toujours sous le coup d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Annoncé il y a un an, il sera clos au 1er décembre et doit se solder par quelque 300 départs contraints sur 780 suppressions de postes occupés, indique-t-on chez Pfizer. Si les syndicats eux-mêmes y voient « l'un des PSE les plus avantageux du secteur » en termes de conditions de départs, ils déplorent « une réorganisation au pas de charge » et s'étonnent que ces mesures aient été décidées quelques semaines avant l'annonce du rachat de Wyeth (440 salariés en France). Un remaniement est en cours dans les locaux parisiens de Pfizer, où la centaine de salariés de la branche santé animale doit quitter début 2010 ses locaux du XIVe arrondissement pour rejoindre l'immeuble principal du laboratoire, tout proche. Quant à un futur rapprochement avec le siège de Wyeth à La Défense, « nous n'avons encore aucune information sur ce sujet », indiquent les syndicats. Audrey Tonnelie
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