Pour Maxime Barkatz, à contexte nouveau, nouvelles opportunités. Il fait bon investir dans l'immobilier en Espagne. Voilà de quoi surprendre, au plus fort de la crise. L'indice des prix du logement a chuté de 7,7 % en un an, malgré une certaine stabilisation au troisième trimestre, et le nombre d'opérations dans le marché de bureaux a baissé de 43 % entre 2007 et 2008, selon les consultants de Knight Frank.Cet entrepreneur de vingt-huit ans, diplômé d'HEC qui a renoncé à un doctorat d'histoire pour se lancer dans les affaires, a créé, en octobre dernier, une entreprise immobilière en France puis en Espagne, Aurea Real Estate. Dans un premier temps, elle opérera surtout en Espagne.Le choix de ce pays n'est pas dû au hasard. Maxime Barkartz y a développé une certaine expertise. Il s'y est installé en mars 2008 en tant que directeur général de la filiale de Concerto European Developer, une entreprise spécialisée dans les installations logistiques. Auparavant, il avait déjà travaillé dans le secteur pendant douze mois au Brésil, où il a vécu deux ans et a rédigé un mémoire sur l'esclavage.La crise de l'immobilier aidant, il a quitté Concerto pour devenir son propre maître via la création d'Aurea. Fort de son expérience, il veut retourner la situation critique du secteur immobilier en sa faveur, à travers l'investissement, et/ou la gestion d'immeubles professionnels. « Il serait absurde de parier sur la reprise. Il ne faut pas compter dessus pour les cinq prochaines années », analyse-t-il.durabilité du projetEn matière de gestion d'actifs, la recette est simple. Face à la détérioration actuelle des biens immobiliers, il existe un vrai besoin d'asset management pour que ces immeubles répondent mieux à la faible demande actuelle, notamment celle des locataires, « maîtres d'usage » du bien. Pour le patron d'Aurea, « la valeur d'un actif dépend de nombreux facteurs alors que le loyer qui tombe tous les mois, c'est réel ». Il s'agit donc pour sa petite équipe de trois personnes de rendre plus attractifs les immeubles dont elle est gestionnaire à travers une certaine créativité dans l'architecture et l'aménagement de l'espace entre autres. En ce qui concerne l'investissement, Aurea mise notamment sur la durabilité du projet. Ainsi, elle travaille actuellement sur un projet d'installation de panneaux solaires sur le toit d'un entrepôt en Castille-La Manche. Une initiative qui, en outre, permet à l'immeuble de gagner de la valeur. Outre qu'elle ne se lance jamais comme seul investisseur dans un projet, Aurea en est toujours l'administratrice. Malgré la complexité du marché, Maxime Barkatz affirme que son modèle a déjà convaincu cinq partenaires financiers, prêts à collaborer avec elle sur plusieurs projets.

latribune.fr

05 Nov 2009, 1:44

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