Caja Castilla La Mancha est reprise par Cajastur

fusionL'odyssée de la Caja Castilla La Mancha (CCM) a pris fin. Mise sous la tutelle de la Banque d'Espagne le 29 mars dernier ? ce fut la conséquence la plus saillante de la crise sur le système financier espagnol ?, elle sera finalement reprise par une autre « caja » (caisse d'épargne), celle des Asturies, Cajastur. La Banque d'Espagne a jugé que l'offre de cette dernière était la plus solide et la moins coûteuse, d'autant que le repreneur est l'une des entités qui jouit de la meilleure santé financière. L'opération donnera naissance à la huitième caisse d'Espagne, avec 42,5 milliards d'euros d'actifs et 27,7 milliards de dépôts.veritable bouletCe sera la première fusion en Espagne entre « cajas » de régions différentes, même si la formule retenue est assez alambiquée et s'apparente plutôt à une « fusion partielle ». À travers une de ses filiales aujourd'hui non opérationnelle, Liberta, Cajastur va prendre le contrôle des activités bancaires de la CCM, qui conservera sa marque commerciale et son réseau d'agences. Cajastur détiendra 75 % du capital de la nouvelle société, et la CCM le reste. La caisse castillane, par contre, continuera de gérer son portefeuille de participations, qui constitue un véritable boulet que Cajastur n'entend nullement prendre en charge. La forte exposition à l'immobilier de la CCM et ses investissements imprudents (comme ceux de l'aéroport de Ciudad Real) ont contribué à faire bondir son taux de crédits douteux et impayés jusqu'à 18,7 % (celui de Cajastur ne dépasse pas 2,6 %).L'opération ne pourra pas être financée par le Frob, le fonds public d'aide à la restructuration bancaire, car la création de ce dernier est postérieure à la mise sous tutelle de la CCM. Ce sera donc l'un des fonds de garantie, celui financé par les « cajas », qui sera mis seul à contribution. Il avait déjà déboursé 1,3 milliard en achetant des actions préférentielles de la caisse castillane, qui seront troquées contre des titres émis par la nouvelle entité naissant de la fusion, un apport financier supplémentaire n'étant pas à exclure. Thierry Maliniak, à Madrid
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