Les Spac préparent leur retour en Europe

véhicules d'investissementRéduites à néant par l'effondrement du marché primaire, les introductions en Bourse de Spac (Special Purpose Acquisition Company) pourraient bien revenir à la mode. Ces véhicules d'investissement, dont le seul objet consiste à récolter des fonds sur les marchés pour réaliser des acquisitions, profitent d'un contexte favorable. Notamment parce que les cessions d'actifs imposées par la crise à certains fonds d'investissements ou industriels créent des opportunités d'achats à bon compte.aval des actionnairesAinsi, les Spac ayant levé des capitaux il y a moins de vingt-quatre mois, délai maximum qui leur est imparti pour mener à bien un projet d'investissement, sont de plus en plus nombreuses à boucler des opérations. En Europe, Germany 1 vient d'achever son regroupement avec AEG Power Solutions, une société ?uvrant dans le secteur de l'énergie, acquise en septembre pour 250 millions d'euros. Selon Laurent Capès, responsable du marché primaire actions pour la France chez Deutsche Bank, cela valorise la cible à 5,9 fois le résultat opérationnel contre 10 fois dans le secteur. Aux États-Unis, les exemples de rachats se succèdent. Fin octobre, les dirigeants d'Entreprise Acquisition ont reçu l'aval des actionnaires pour racheter la société Armour 250 millions de dollars. D'autres Spac, comme Camdem Learning Corp, GHL, Hicks, NRDC ou encore Good Ideation, ont réalisé, depuis septembre, des acquisitions pour des montants compris entre 250 et 500 millions de dollars. « Les Spac constituent un véhicule d'investissement plus souple que les fonds de capital-investissement, notamment parce qu'elles permettent de lever des fonds plus facilement », souligne Laurent Capès. Mais ce type de produit est surtout intéressant pour les actionnaires de la première heure. Car le cours de l'action au moment de l'annonce de l'opération est souvent supérieur de 40 % au prix d'introduction. Conséquence, les investisseurs ayant participé dès le début à la mise en place de la Spac sont tentés de céder leur participation. Ainsi, celles ayant déjà fait leurs emplettes ont en moyenne perdu 21 % depuis leur investissement. Malgré cela, Laurent Capès pense qu'en cas de reprise de l'activité des introductions en Bourse au premier trimestre, « il n'est pas impossible de voir émerger une dizaine de projets d'introductions de Spac en 2010 ». Fabio Marquetty
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