La Bretagne se mobilise pour l'éolien flottant

les élus du Conseil régional de Bretagne, réunis en session extraordinaire, doivent adopter jeudi 6 janvier le Pacte électrique breton. Associant l'État, l'Ademe, l'Anah et RTE, il vise à réduire la dépendance énergétique de la Bretagne grâce à une sécurisation de l'approvisionnement électrique, un programme de maîtrise de l'énergie et un fort déploiement des énergies renouvelables. Pour ce dernier volet, la Bretagne s'est portée candidate pour accueillir, au large de Lorient, un site d'essais pour éoliennes flottantes. Dévoilé mardi, ce projet s'inscrit dans le cadre de l'Institut d'excellence des énergies décarbonées (IEED), qui devrait bientôt voir le jour à Brest. La création de cet IEED est elle-même en attente d'une confirmation de l'État dans le cadre des investissements d'avenir.S'il voit le jour, le site d'essais de Groix accueillera, dès 2013, diverses technologies d'éoliennes flottantes en phase d'expérimentation. Porté par le groupe Nass&Wind, basé à Lorient, le projet Winflo en est l'un des principaux défenseurs. Labellisé par le pôle Mer Bretagne et soutenu par l'État, Winflo regroupe six partenaires industriels et scientifiques outre Nass&Wind industrie : DCNS, Saipem, In Vivo environnement, l'Ifremer et l'Ensta Bretagne. Les études, entamées voici trois ans, s'achèveront cette année. « La construction du démonstrateur aura lieu l'an prochain pour une mise à l'eau en 2013 », se réjouit Stéphane Jedrec, directeur stratégie de Nass&Wind. Dans le cadre des investissements d'avenir, l'État financera 13,4 millions d'euros sur un investissement total de 40 millions. Et si les tests s'avèrent concluants, la production en mini-série débuterait dès 2015.Une première mondialeMais l'intérêt d'un site d'essais, unique en France, réside dans sa capacité à accueillir diverses technologies. « Contrairement à un site pilote, développé par un industriel pour ses propres produits, un site d'essais s'inscrit dans la durée et permet de tester plusieurs prototypes. Il s'agira donc d'une première mondiale au niveau de l'éolien flottant », confie Jean-Jacques Le Norment, de l'Agence économique de Bretagne, qui affirme par ailleurs que la Bretagne, avec ses ports en mer profonde comme Brest et Lorient, « peut répondre à toute la complexité logistique » nécessaire.Les porteurs du projet breton sont donc suspendus à la décision du gouvernement, qui devrait être rendue au premier semestre. À l'instar, on l'imagine, des candidatures du Croisic et de La Fos-sur-Mer, elles aussi sur les rangs. Mais, où qu'il soit finalement situé, le site d'essais marquera un pas en avant important pour la France dans le développement des énergies marines renouvelables.
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