Le contexte se prête à un retour des valeurs de rendement

Nombreux étaient ceux qui pariaient il y a encore un an sur un retour en grâce des valeurs de rendement en 2010 dans un climat incertain. Mais les investisseurs ont préféré jouer la thématique du compartiment cyclique, notamment dans les pays émergents. Conséquence, là où des acteurs du luxe comme LVMH et PPR trônent en tête des meilleures performances du CAC 40 en 2010, les secteurs réputés pour verser de généreux dividendes sont restés à la traîne. L'industrie des télécoms, tout comme celles des produits de bases et des « utilities » ont accusé un retard de 5 à 16 points sur l'indice DJ Stoxx 600 l'an passé. Toute la question est maintenant de savoir si l'année 2011 sera marquée par un rattrapage boursier des groupes les plus rémunérateurs. Le contexte semble en tout cas s'y prêter. Ne serait-ce qu'au vu des faibles niveaux de valorisation des marchés actions. Aux cours actuels, les groupes de l'indice CAC 40 devraient verser en moyenne cette année un coupon équivalant à 3,6 % de leurs cours de Bourse. Soit environ 25 points de base de plus que le taux de l'OAT à 10 ans. Sachant qu'au cours de la dernière décennie, les obligations d'État se sont au contraire négociées avec une prime moyenne de 160 points de base. Logés à différentes enseignesD'après Moudy El Khodr, gérant de fonds chez ING IM, cette décote des actions est d'autant plus injustifiée par le fait que les entreprises ont, en l'espace d'un an, « nettement assaini leur bilan et améliorer leur rentabilité ». Améliorant au passage leur capacité de distribution. Celle-ci ne semble, aux yeux de l'expert, pas suffisamment prise en compte par le marché. Il estime à « deux chiffres » la croissance des dividendes des sociétés européennes au titre de l'année 2011. De son côté, Claire Chaves d'Oliveira, responsable de la Gestion Actions chez Groupama AM, note que selon ses calculs, « la croissance implicite [Ndlr ; qui dépend d'anticipations de marché] des dividendes pour les 15 prochaines années ne ressort qu'à 1,5 % en Europe ». Dans ce contexte, un regain d'intérêt du marché pour les les plus gros distributeurs de dividendes n'est, selon Moudy El Khodr, pas à exclure. Notamment dans des secteurs tels que les télécoms, les nouvelles technologies ou encore les compagnies pétrolières. Mais là encore, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Encore faut-il pouvoir garantir la rémunération des actionnaires grâce à de solides ressources. En la matière, d'après Société Généralecute; Générale, les services technologiques et les éditeurs de logiciels bénéficient des meilleurs ratios de couverture.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.