Le prix des denrées alimentaires atteint un record en décembre

Jamais les bûches de Noël n'auront coûté aussi cher. Selon les chiffres publiés mercredi par la FAO, les denrées alimentaires ont atteint un pic historique durant le mois de décembre, surtout à cause du sucre et des huiles végétales. L'indice calculé par l'organisation onusienne à partir des prix à la vente ou des cours sur les marchés internationaux de 55 denrées a en effet touché un pic en décembre. À 214,8 points, il excède son record précédent. En juin 2008, il avait atteint 213,8 points. le pire est à venirLes prix de l'alimentation ont progressé de 25 % l'année dernière, suite au renforcement des besoins de la Chine et aux dégâts causés par la sécheresse en Russie. Le cours moyen du sucre atteint aujourd'hui le double de ce qu'il valait en 2008, celui du soja et du maïs restant un peu en retrait par rapport à leurs niveaux d'alors. Au total, la facture des denrées alimentaires dans le monde pourrait avoir passé le cap des 1.000 milliards de dollars en 2010. Un joug de taille pour les pays les moins avancés, dont beaucoup importent des denrées vivrières comme riz, sucre, huile et blé.D'autant que le pire reste à venir : ces prix pourraient continuer de progresser en 2011, à moins que les récoltes ne s'accroissent de manière « significative » avait prévenu la FAO en novembre. Comme les experts des céréales, comme les marchés à terme aussi, la FAO a exprimé mercredi son inquiétude sur l'imprévisibilité de la météo, qui a fait de lourds dégâts sur les récoltes en 2010. Et continue d'en faire: les inondations en Australie viennent de ravager des récoltes de sucre, de blé et de soja, alors qu'en Argentine la rareté de la pluie risque d'affecter le bon développement du maïs et du soja. La fréquence des évènements météorologiques extrêmes en 2010 incite à la prudence pour la suite des évènements, même si certains experts estiment que les matières premières agricoles ont traversé des tempêtes inhabituelles, et que les cours élevés inciteront une augmentation de surfaces plantées en 2011, et ainsi qu'un meilleur recours aux engrais. Là encore, la FAO rappelle que les cours du pétrole, auquel sont liés bon nombre de fertilisants, sont aujourd'hui très élevés. Et que les rendements risquent d'en être affectés, notamment dans les céréales. A.R.
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