Patinage : Maman Delobel va chercher l'or aux JO d'hiver

Dans le sport, la maternité est souvent synonyme de fin de carrière ou du moins de fin des résultats. Isabelle Delobel veut mettre à mal ce fait établi. Comme la nageuse Dara Torres, mère, puis vice-championne du monde de natation à 40 ans, la Française veut être une maman qui gagne. Championne du monde de danse sur glace en 2008 avec son partenaire de 20 ans, Olivier Schoenfelder, la Lyonnaise de 31 ans a vécu une saison 2009 marquée par les blessures et sa grossesse. Pas de grands championnats pour elle et toute une préparation qui se tourne vers Vancouver. Les hanches qui s'écartent, le ventre qui grossit, pas un problème. Elle et Schoenfelder s'entraînent et préparent dans le plus grand secret leurs programmes pour les Jeux olympiques : « Après le choc [de l'annonce de la grossesse en mars, Ndlr], on s'est dit que le challenge d'aller aux Jeux était possible et on a mis en oeuvre une stratégie pour être prêts pour ce grand rendez-vous », se souvient Delobel. Les juges éblouisDans ce contre-la-montre, la Française bosse jusqu'au huitième mois de grossesse. Le 1er octobre 2009, le petit Loïs débarque. Un mois de pouponnage et retour sur la glace. « On n'est pas en retard par rapport à nos concurrents, juste en décalé », claironne-t-elle. Si les formes sont encore là et pas la forme, ce puzzle se remet en place pièce par pièce. La paire ne participe à aucune compétition depuis la reprise de l'entraînement. Début janvier, les Français présentent pour la première fois leurs programmes devant des juges hexagonaux pour apprécier l'état d'avancement de leur travail. Bilan : assez bien, mais pas encore au niveau de l'or olympique : « J'avais presque récupéré physiquement avant ce test. Il manquait un petit peu de pêche », a-t-elle remarqué. Rebelote cette semaine, mercredi, et là miracle, les juges ont été éblouis. Les quarts sont là, les patins se frôlent, la coordination, tout est revenu : « L'or olympique est possible avec nos programmes d'autant que le programme long est vraiment très beau », pense la Française. Ce programme long est peut-être le secret le mieux gardé des Jeux olympiques. Personne n'en a vu une miette. En tout cas, il fait fantasmer les observateurs et peur aux étrangers qui voudraient en savoir plus. Il sera dansé sur la musique de Jacques Brel, « Rêver un impossible rêve ». Un titre qui colle parfaitement avec le destin qu'essaye de s'inventer Delobel et que le petit Loïs ne comprendra que dans plusieurs années.
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