La très politique histoire de la dette américaine

Présidence bleue, Congrès rouge, ou l'inverse. Ce n'est pas la première fois que les États-Unis se trouvent confrontés à un risque de défaut de paiement du pays. En septembre 1985, le Trésor informe le Congrès qu'il s'apprête à atteindre la limite maximale de la dette publique, fixée à l'époque à 1.824 milliards de dollars (14.290 milliards aujourd'hui). Au pied du mur, le Trésor prend des mesures extraordinaires pour satisfaire les besoins de liquidités du gouvernement de Ronald Reagan, en difficulté pour payer le coût des politiques publiques. Les démocrates, majoritaires au Congrès, tiennent pour responsable la politique économique du président Reagan, caractérisée par la relance de la course aux armements, la hausse du budget militaire pour financer la « guerre des étoiles », et des baisses significatives d'impôt. Après différentes tentatives infructueuses pour contenir la dette publique, le Congrès se résout finalement, le 12 décembre 1985, à relever le plafond de la dette à 2.079 milliards. Rebelote en 1995-1999. Sous la présidence de Bill Clinton, la dette franchit le montant symbolique des 5.000 milliards de dollars. Les républicains, majoritaires au Congrès, font pression pour réduire les dépenses de l'État. En janvier 1996, le Trésor annonce qu'il ne dispose plus des liquidités suffisantes pour payer les prestations de Sécurité sociale à partir de mars. Après plusieurs mois de négociations, Bill Clinton réussit à arracher une nouvelle hausse du plafond de la dette. Sy. R.
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