Un mariage ou une usine à gaz  ?

Le point noir de cette nouvelle alliance franco-nippo-allemande, c'est qu'elle devient très complexe à gérer. N'oublions pas que, outre ses collaborations technico-industrielles avec Nissan, dont il détient 44 % des parts, Renault dispose de deux filiales majeures : Dacia en Roumanie, Renault-Samsung en Corée. Le groupe au losange doit en outre affronter le périlleux redressement du russe Avtovaz. Le fabricant des Lada, dont le français détient 25 % des parts, a besoin de capitaux et de technologies pour remplacer ses modèles obsolètes. Avtovaz représente aussi un enjeu politico-financiaro-industriel crucial pour l'État russe, un imbroglio dans lequel Renault se retrouve impliqué.L'ex-Régie doit aussi pourvoir à ses propres projets (usine de Tanger, production problématique de la Logan en Iran et en Inde, éventuelle implantation chinoise, développement d'un modèle à très bas coûts avec l'indien Bajaj). A-t-il les ressources, notamment humaines, pour cela ? Pas sûr. On se souvient que Renault avait naguère beaucoup dépensé d'argent et alloué des hommes clés au redressement de Nissan. Des ressources qui ont parfois manqué chez Renault. Du stress en perspective, en tout cas, pour un constructeur qu'avait secoué une vague de suicides dans le Technocentre de Guyancourt pour des raisons de surcharge... A.-G. V.
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