Groupama  : activité en hausse, profits en baisse

Groupama affiche son dynamisme commercial au premier semestre. Le chiffre d'affaires de la structure de tête Groupama SA a augmenté de 3,4 % à 8,6 milliards d'euros à fin juin (+ 4,4 % à périmètres et taux de change constants). « En France, l'activité en assurance de biens et responsabilité s'est développée à un rythme supérieur au marché », note Jean Azéma le directeur général du groupe. En auto, la progression est même forte à + 5.2 % et 107.000 véhicules gagnés sur un an. À l'étranger (2,26 milliards d'euros de chiffres d'affaires), les partenariats bancaires tirent la croissance notamment au Portugal (+ 25 %), en Espagne (+ 4 %) ou en Hongrie (+ 7 %). En Italie, où l'année est consacrée à la fusion des sociétés, la croissance de l'activité atteint 7,5 % fin juin. Groupama pense accélérer cette croissance grâce au lancement de nouveaux partenariats commerciaux : avec Casino, la Banque Postale, et le groupe de protection sociale Agrica en France, ou avec Renault-Dacia en Roumanie par exemple, même si ce pays est actuellement dans une situation économique dégradée. Ajustements tarifaires en vueSi l'activité reste soutenue, la baisse des marchés au premier semestre a affecté à la fois le résultat net (- 23 % à 127 millions d'euros) et les plus-values latentes du groupe faisant baisser la solvabilité de 181 % à 150 % par rapport aux exigences réglementaires. « Mais les fonds propres durs, hors plus-values latentes, s'améliorent : ils étaient à 121 % fin juin contre 117 % fin décembre 2009 », souligne le directeur général finance et risques Christian Collin. Le résultat net a par ailleurs été affecté par la baisse du résultat opérationnel de - 9,6 % à 104 millions d'euros, plombé par les assurances de personnes (- 35 %). Dans cette branche, le résultat opérationnel est pourtant revenu, selon Christian Collin, à son rythme de croisière. La différence entre 2010 et 2009 « s'explique principalement par des dégagements exceptionnels réalisés en 2009 sur des contrats collectifs de coassurance », indique-t-il. Et en dommages aux biens, la réduction du résultat opérationnel a pour cause à la fois les évènements climatiques mutliples (tempête Xynthia mais aussi neige, inondations, grêle) et la dégradation de la fréquence sinistres auto. « Des ajustements tarifaires seront sans doute nécessaires », avertit Christian Collin, pour rétablir les équilibres techniques.

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