Les banques d'investissement entrent dans une zone de grande incertitude

La fête est finie. Après une année 2009 extraordinaire, les banques d'investissement européennes sont tombées de haut. Au premier semestre 2010, les revenus de BNP Paribas, Société Généralecute; Générale, Barclays, Credit Suisse ou Deutsche Bank ont dégringolé entre 30 % et 40 %, faisant reculer leurs bénéfices d'autant. La faute aux activités de marché qui ont connu une sérieuse correction dans tous les compartiments. D'abord, les émissions obligataires des entreprises ont fortement chuté alors qu'elles avaient explosé l'an passé. Ensuite, les marchés actions ont eux aussi accusé le coup après une hausse quasi ininterrompue à partir de mars 2009. Du coup, le deuxième trimestre a fait l'effet d'une douche froide. Chez BNP Paribas, le chiffre d'affaires des marchés de capitaux a chuté de 50 % entre avril et juin dont 65 % pour les actions. Même constat à la Société Généralecute; Générale. La baisse a été moins forte chez Credit Suisse et Barclays, signe d'une prise de risque plus importante. « Nous avons réduit les risques sur les opérations de corrélations et de dividendes », expliquait en début de semaine le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot. Même à la Société Généralecute; Générale, réputée plus agressive, les risques ont été fortement réduits. « Les instruments de couverture ont aussi coûté beaucoup plus cher en raison de la volatilit頻, relevait également Séverin Cabannes, directeur général délégué de la Société Généralecute; Générale.Réductions d'effectifs en vueEt l'avenir s'annonce incertain. À court terme, les activités de marché devraient continuer à souffrir. Juillet semble avoir été mauvais. Historiquement, le second semestre est souvent plus calme en raison de la période estivale et de la fin d'année, marquée par le débouclement d'un certain nombre de positions.Au total, 2010 devrait être médiocre et 2011 soulève déjà des craintes. L'hypothèse d'une nouvelle récession ou d'un arrêt de la reprise économique aux États-Unis glace les banquiers qui misent sur Wall Street pour se refaire une santé. À cela s'ajoute l'impact encore non mesuré des nouvelles réglementations prudentielles de Bâle 3, de la taxe bancaire (voir ci-contre) et des plans de rigueur mis en place en Europe. Beaucoup de dirigeants de banque estiment que les exigences en fonds propres vont pousser à la désintermédiation et donc relancer les activités de marché. Pour autant, en mai dernier les analystes de J. P. Morgan prévoyaient jusqu'à 50 % de baisse des rentabilités des banques d'investissement d'ici à 2012. Une perspective qui pousserait les banques à revoir leur plan de marche et à envisager de nouvelles réductions d'effectifs dans ces métiers. M. Pe.
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