Pour restaurer leur image, les banques tentent de se repositionner

Depuis deux ans, les banques sont confrontées à une véritable crise de confiance. En France, la tempête bancaire a beau avoir été moins violente qu'ailleurs, l'opinion publique sait que les établissements financiers sont vulnérables. Le sauvetage in extremis de Dexia, les déboires de Natixis et la mise en place de structures de soutien publiques (SFEF, SPPE) ont marqué les esprits. De même, plusieurs affaires (bonus, Kerviel, Madoff) ont mis en lumière l'amoralité d'une partie du secteur. Preuve que cette dégradation de leur image est loin de les laisser indifférentes, les banques n'ont pas tardé à réagir.Depuis deux ans, la banque et le crédit « responsable » ont investi les campagnes marketing. Dans le crédit à la consommation, Cetelem et son « crédit responsable » ont été rapidement suivis par la plupart des établissements spécialisés, désireux de s'acheter une conduite. La Banque Postale a même construit sa nouvelle offre de crédit conso autour de cette exigence. Les banques étant accusées de refuser de prêter à l'économie réelle, BNP Paribas a beaucoup communiqué autour de son engagement en faveur du financement des PME et des TPE. Quant au Crédit Mutuel, il a centré sa campagne de publicité sur l'absence de commissionnement de ses conseillers de clientèle. Le prochain plan stratégique du Crédit Agricolegricole, enfin, devrait faire la part belle au recentrage sur les métiers historiques de la banque de détail et la relation clients. Le secteur, s'il veut restaurer son image, devra prouver qu'il est capable d'aller au-delà des déclarations d'intention et du marketing. S. R.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.