Trenois Decamps déménage et automatise son entrepôt

Quand Trenois Decamps a plus que doublé en 2005 la surface de son entrepôt à Wasquehal (Nord), le distributeur de produits utilisés par les professionnels du BTP pensait tenir jusqu'en 2015. C'était sans compter sur le succès de son expansion. Entre 2005 et 2010, son chiffre d'affaires est passé de 35 à 85 millions d'euros et ses effectifs de 131 à 345 salariés. Déjà la surface de stockage fait défaut et le grossiste doit voir plus grand. Récemment, il a trouvé à Lesquin, dans la métropole lilloise, un bâtiment de 17.000 m2 qu'il achète et aménage pour 15 millions d'euros.« C'est le plus gros investissement jamais réalisé par l'entreprise. La plate-forme sera opérationnelle au début du printemps 2011 et traitera toute notre logistique. Durant les six premiers mois, elle fonctionnera en manuel, le temps de concevoir et d'installer une machine unique en son genre capable d'automatiser la préparation des deux tiers de nos produits avec une productivité six fois plus grande qu'aujourd'hui », argumente Hervé Allard, dirigeant et propriétaire de l'entreprise à parts égales avec son frère François-Xavier.RéactivitéSur les 28.000 références répertoriées dans le catalogue de Trenois Decamps, qui contient plus de 700 fournisseurs, seules 6.500 sont stockées sur place dans chaque agence. Mais dès lors que la commande est passée à 17 heures au plus tard, le client peut venir en prendre livraison dès le lendemain matin. Entre-temps les camions ont livré l'agence en pleine nuit dans des lieux de stockage prévus à cet effet. « Vous ajoutez à cette réactivité un taux de disponibilité de 98 % et vous avez les deux éléments clés de notre réussite », souligne Hervé Allard. Le succès de ce modèle associé à la compétence d'un personnel formé au sein d'une école interne a accéléré le déploiement de ses points de vente. À ce jour, l'entreprise en compte une trentaine répartie sur tout le nord-est de la France. En 2010, elle en a ouvert 6 dont 4 en propre et 2 en partenariat avec la société Setin, à Dreux et à Paris XVIIIe.À Nancy, Trenois Decamps vient de racheter l'enseigne ATS, le plus petit partenaire du groupement d'achat Seba qui fédère 17 entreprises réalisant à elles toutes seules environ 650 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit 25 % de la quincaillerie professionnelle en France. À eux deux, Trenois Decamps et son partenaire Setin cumulent le quart des achats du groupement dont ce sont les plus grosses sociétés. Dès 1995, elles ont commencé à collaborer au sein d'une filiale à 50-50 propriétaire de la Quincaillerie Beauceronne à Chartres. Cette première filiale sera suivie en 1999 d'une seconde, la Quincaillerie Picarde à Amiens. Chartres et Amiens sont dirigés par Setin. Paris l'est par Trenois Decamps. Les deux associés ont décidé de se partager la France en deux avec l'Est pour Trenois Decamps et l'Ouest pour Setin. « Mais nous ne nous interdisons pas d'intervenir sur des territoires communs », tient à préciser Hervé Allard. Reste qu'ils ont bien l'intention de couvrir à terme tout le territoire français à eux deux.
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