Nous avons sept ans pour doubler nos actifs sous gestion », indique Benoît Schouler, directeur général de Sparinvest France. C'est l'objectif que s'est fixé le groupe qui gère, fin février 2011, 9,3 milliards d'euros. Pour y parvenir, la société de gestion danoise indépendante, l'un des leaders sur son marché domestique et spécialiste de la gestion « value » (investissement sur les valeurs décotées), mise en partie sur la croissance externe. Ainsi, le 1er mars, elle annonçait la reprise d'Atrium Asset Management, l'activité de gestion de portefeuille de la société danoise de conseil financier Atrium Partners. L'opération porte sur deux fonds « value » de petites et moyennes capitalisations européennes représentant 55 millions d'euros. Et en novembre dernier, elle reprenait l'activité de gestion de son concurrent local EgnsInvest qu'elle connaît bien puisque les deux maisons ont des actionnaires communs. Cinq personnes pourraient rejoindre Sparinvest. L'opération, qui sera finalisée au printemps, viendra grossir les encours du groupe d'environ 750 millions d'euros. À cette date, Sparinvest gérera 10 milliards d'euros, dont 800 millions liés à de la croissance externe. Sparinvest profitera de ces deux opérations pour rationaliser sa gamme de produits, laquelle passera de 65 fonds à 52 produits.alliance transatlantiqueEntre ces deux emplettes, elle signait mi-janvier un partenariat avec le gérant américain « value » Brandes Investment Partners, dont les actifs sous gestion s'élevaient à 47,8 milliards de dollars fin 2010. « Brandes, qui dispose d'un bureau à Genève, cherchait un gérant européen spécialisé en gestion obligataire ?value? hors États-Unis », indique Benoît Schouler. Les deux sociétés ont signé « une alliance ?value? transatlantique dans le domaine des obligations d'entreprises », indiquait le communiqué de presse. Il n'y a aucun lien capitalistique. L'accord porte sur la gestion conjointe de nouveaux produits obligataires corporate « value », toutes notes de crédit confondues. Concrètement, Brandes lancera, d'ici à la fin du premier semestre, un produit dédié aux investisseurs américains dont la poche obligataire Europe et reste du monde sera gérée par Sparinvest. Parallèlement, le gérant danois proposera un nouveau compartiment dans sa Sicav luxembourgeoise, un « clone » de ce produit dont la partie américaine sera gérée par Brandes.La croissance organique sera aussi nécessaire car, selon Benoît Schouler, « c'est la preuve d'une réussite de développement ». D'ailleurs, depuis le début de l'année, la société de gestion a collecté 270 millions d'euros sur sa Sicav luxembourgeoise soit presque autant que durant toute l'année 2010.

latribune.fr

06 Mars 2011, 21:25

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