Framatec s'impose dans le secteur énergétique

« L'habitude tue. Dans l'entreprise comme dans la vie, il faut toujours s'imposer de nouveaux challenges et faire confiance à la capacité d'innovation des hommes », commente Gino Pisani, le président de Framatec, une société de construction métallique (76 salariés), basée à Dinozé (Vosges). Cette philosophie, il en a fait le fil rouge de son développement. Ainsi, Framatec vient d'achever à Douala, au Cameroun, la construction d'un centre de maintenance pétrolier « après dix ans d'absence sur ce continent ». Parallèlement l'entreprise (13 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010) avance ses pions dans le secteur de l'énergie pour compenser le déclin annoncé dans la construction des bâtiments industriels. « Nous avons entamé ce virage il y a quatre ans. Désormais, les chantiers réalisés pour le compte de General Electric et le CEA représentent 30 % de notre activité. » Et ce n'est pas fini. Framatec a été audité avec succès par Areva, ce qui lui vaut de construire une plate-forme monumentale qui sera installée en février à la centrale nucléaire de Pierrelatte. En marge, l'entreprise continue de bâtir centres commerciaux et auvents d'autoroutes, sans oublier ces charpentes en ellipse ou de forme baroque qui exigent des prodiges de technicité.DiversificationFramatec transforme 5.000 tonnes d'acier par an et investit régulièrement. En 2010, 1 million d'euros ont été consacrés à l'achat de deux machines de découpe plasma. Cette année, 800.000 euros seront de nouveau injectés dans le parc machines. Framatec vient également de reprendre MPLS (Métallisation peinture liquide sablage) à Rambervillers (Vosges). « Cette société était en difficulté. On a repris la moitié des douze salariés et l'outil de travail », indique Gino Pisani. Une acquisition qui va permettre de transférer dans le courant du premier semestre 2011 toute l'activité liée au traitement de surface et de dégager 1.500 mètres carrés dans les ateliers du siège.Par ailleurs, l'entreprise va lancer « en association » avec le designer Jean-Luc Antoine, Ykebana, une société de création, de production et de diffusion de mobilier urbain en acier, des totems, de la signalétique, des habillages d'éclairage, des tonnelles. « Au total, une quarantaine de produits griffés pouvant être personnalisés », précise Gino Pisani qui espère que cette diversification générera 1 million d'euros de chiffre d'affaires dans les trois ans.Jean-Marc Toussaint, à Épinal
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.