Bouleversée pendant la crise, l'industrie retrouve des couleurs

En pleine semaine de l'industrie, c'est une nouvelle qui tombe à pic. Selon la société Altares, 16.153 jugements de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaires directes ont été prononcés par les tribunaux depuis le début de l'année 2011. Si l'on compare le premier trimestre 2011 à la même période de 2010, « les tendances sont orientées favorablement pour les entreprises de 3 à 9 salariés (? 9 %) mais sévèrement pour celles de 50 salariés et plus (+ 12 %). La reprise, encore inégalement partagée, est insuffisante pour certaines PME tandis que la baisse des créations d'entreprises hors statut auto-entrepreneurs en 2009 et son faible rebond en 2010 favorisent le repli des défaillances de jeunes entreprises », note la société. Bouleversée pendant la crise, l'industrie retrouve quelques couleurs avec une baisse de 7 % des défaillances. En revanche, la vente en détail (+ 1,4 %) et surtout la quincaillerie souffrent (+ 41 %). « Quant à la branche hôtels-restaurants-cafés, elle est bien orientée (? 1,3 %) malgré des évolutions lourdes dans la restauration rapide (+ 13 %) ou les traiteurs (+ 51 %) », note Altares. Signaux positifsSur le plan géographique, les régions industrielles du Nord-Est comme la Lorraine et la Franche-Comté ne sont pas sorties de la crise. En revanche, des territoires comme Rhône- Alpes (? 10 %) et le Nord-Pas- de-Calais (? 3 %) qui avaient beaucoup souffert depuis 2009 soufflent un peu (? 10%). Au regard de ces statistiques, la décélération des défaillances marque le pas après un dernier trimestre 2010 où leur nombre avait chuté de 9,2 %. Cette décélération des défaillances, même minime, peut-elle se prolonger ? « Ce début d'année 2011 confirme les signaux positifs qui se superposent depuis plusieurs mois en dépit d'un environnement international compliqué », observe Thierry Millon responsable des analyses. « Les entreprises qui ont résisté à la tempête sont encore fragiles car leur visibilité est faible », explique Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, le secrétaire général de la CGPME. Une fragilité renforcée par la flambée des matières premières. « Heureusement que l'accès au crédit s'est amélioré », poursuit-il. Fabien Piliu
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