Si David Cameron passe bien auprès de l'électorat britannique, le chancelier « fantôme » des conservateurs est nettement moins populaire. Âgé de seulement 38 ans, George Osborne a du mal à convaincre.Outre le fait que celui qui sera en charge de l'économie britannique, si les tories gagnent les élections, hérisse par une attitude hautaine frôlant parfois l'arrogance, George Osborne n'apparaît pas non plus toujours cohérent dans ses options économiques. Ainsi, alors que Gordon Brown jouait au pompier de la finance internationale pendant la crise, il s'était initialement opposé à la nationalisation des banques. Les Britanniques craignent son côté dogmatique, opposé par principe à un État trop important. L'héritier du titre de baron de Ballentaylor ne doit pourtant pas être sous-estimé. C'est lui qui a placé la réduction des déficits au coeur du débat électoral. Lui encore qui a pris à contre-pied Gordon Brown, en réunissant récemment une trentaine de grands patrons contre la hausse de la contribution sociale des employeurs voulue par les travaillistes. S'il devient Premier ministre, David Cameron a promis que George Osborne deviendrait son chancelier. Même si cet ancien du très chic collège Saint-Paul est une arme à double tranchant pour les conservateurs. E. A.

latribune.fr

06 Avr 2010, 23:18

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