Jean Sarkozy bien décidé

Les lendemains d'élections sont animés pour l'UMP dans son fief des Hauts-de-Seine. Dernier événement en date : Claire Restoux, conseillère générale UMP de Clichy et surtout suppléante de Patrick Balkany à l'Assemblée nationale, a décidé, ce week-end, de renoncer à cette fonction. Cette ancienne championne de judo reproche au maire de Levallois-Perret et ami de très longue date de Nicolas Sarkozy de la traiter par-dessus la jambe et de faire la part trop belle à ses amis politiques.Cet épisode est symptomatique du climat délétere qui règne au sein de l'UMP depuis les élections régionales. Patrick Balkany, encore lui, n'a pas hésité à mettre les mauvais résultats de la majorité (la liste Pécresse n'a obtenu que 49 % des voix alors que l'UMP dispose de 10 députés sur 13) sur le dos de son ennemi juré, Patrick Devedjian, ministre de la Relance et président du conseil général du département. Il est vrai qu'à Levallois, ville tenue par Balkany, l'UMP a réalisé 60 % des voix contre 46,4 % seulement à Antony, fief de Devedjian depuis 1983. « La droite n'a dépassé 50 % que dans les villes ou le prix du mètre carré est supérieur à 6.000 euros et où l'électorat populaire a été plus ou moins chass頻, s'est empressé de répondre Devedjian dans « Le Parisien ». passes d'armesDerrière ces passes d'armes se profilent en fait les élections cantonales de septembre 2011, et dans la foulée la lutte pour la présidence du conseil général. Une partie de l'UMP départementale, Patrick Balkany et sa femme Isabelle, vice-présidente du conseil général, en tête veulent profiter de la mauvaise passe que traverse Patrick Devedjian pour mettre en selle le candidat de leur coeur : Jean Sarkozy. Le fils cadet du président, qui observait une discrétion remarquée depuis l'affaire de sa candidature avortée à la présidence de l'Epad, l'automne dernier, s'est fait très présent ces derniers temps dans la vie locale. Réunions avec les élus UMP, visites de terrain, interventions lors des séances de l'assemblée départementale : le président du groupe UMP du conseil général veut démontrer qu'il sait écouter, contrairement à Patrick Devedjian. Lors du vote du budget, mi-mars, il a d'ailleurs fait voter des délibérations contre l'avis de Devedjian, comme le rétablissement d'une subvention de 750.000 euros à l'Université de Nanterre. Jean Sarkozy plaide également pour que le département renoue avec une politique sociale ambitieuse, comme sous Charles Pasqua. Le vote du budget complémentaire, en juin, pourrait être une nouvelle étape des luttes intestines au sein de l'UMP. P. C.
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